Arrivée aux states!

Le 13 octobre 2010 ; HELLO GUYS !!! ça y est , nous sommes aux States depuis hier soir. Je ne commente pas notre journée d’hier car elle était occupée à voyager. Notre vol OAHU-LOS ANGELES a duré 5h30 et nous avons comblé le décalage horaire avec Paris de 3heures , ce qui nous situe à « heure de Paris-9 h ». Le voyage s’est bien passé mais, après les formalités de récupération de la MUSTANG décapotable(eh oui , on ne se refuse rien !)nous avons mis pas mal de temps pour trouver le motel que nous avions réservé à Los Angeles car le GPS ne nous a pas emmenés au bon endroit et pour trouver en pleine nuit ,le N°4300 du boulevard Ouest Century à Inglewood , ça n’a pas été de la tarte ….

Enfin nous voilà ce matin en route pour Hollywood Boulevard. La température extérieure est d’environ 20° donc nous sommes en T.Shirt.

Notre GPS(instrument absolument indispensable !!!) nous emmène sur Santa Monica Boulevard, Highland Boulevard, Sunset Boulevard jusqu’à Hollywood Boulevard. On nous propose de suite une balade sur Beverly Hills et le tour opérator nous emmène devant les demeures de stars du cinéma telles que Léonardo DiCaprio,Kenu Reeves, Johnny Deep, Tom Cruise, Britney Spears, Tom cruise,Cameron Diaz,David et Victoria BECKHAM, Diana Ross et bien d’autres artistes mais surtout , nous restons quelques temps devant la dernière maison de Michaël Jackson de laquelle il a été transporté à l’Hôpital à la fin de sa vie.

Nous visitons le quartier encore plus chic de Bel air où nous trouvons la maison d’Elton John, Julia Roberts,Brad Pitt et Angelina Jolie, Will Smith, Demy Moore, Geoges Clooney …Dans ce quartier , les maisons valent entre 100 et 420 millions de dollards !!!!! Pierre et moi avions envisagé de nous y installer mais nous allons bien réfléchir avant car ça fait tout de même un peu cher….

Eh voilà , sous un soleil devenu très chaud, il nous a fallu 3 heures pour faire le tour et rester bouche Bée devant ces luxueuses habitations , en espérant vainement voir le bout du nez d’une seule petite star mais nous n’avons vu qu’une petite miette de leur intimité .

Mais nous sommes contents , nous avons fait ce que 20 millions de personnes viennent découvrir chaque année à Hollywood !

Sinon , le reste de la balade se fait dans les rues remplies de magasins où l’on vend tout ce qui a rapport aux stars , que ce soit des statues, des verres , des T.shirts,… comme d’hab..Sur les trottoirs , nous marchons sur les dalles en forme d’étoile portant le nom des grandes stars. De temps en temps , on trouve une immense tête de dinosaure , une statue de Marilyne Monroe ou autre monument qui nous rappelle qu’on est dans un monde artificiel.

Le tour opérator nous montre aussi les endroits qui ont servi aux scènes de tournages ,comme le Shelly Café qui a servi au tournage de « Millions dollars Baby » de Clint Eastwood , les cafés et restaurants les plus prisés, les boites de nuits , salles de spectacles….qui ne sont bien sur pas pour de petites gens comme nous à moins d’accepter de payer une somme ahurissante pour un tout petit coca ! Mais c’est tout de même bien de le voir.

Voilà ce que nous dirons de Los Angeles mais nous ne nous y attardons pas. Ce qui nous intéresse , c’est le mythique Far West . Alors en route pour NEEDLES à environ 380 km. Et nous voilà cheveux au vent(enfin en ce qui me concerne !)dans notre belle Mustang décapotable rouge, écoutant de la Country Music à fond la caisse. A 100km de Los Angeles , le trafic se moins dense et nous entâmons le désert de MOJAVE et ses montagnes.

Nous empruntons des morceaux de la ROAD 66 de BARSTOW à NEEDLES. On y voit des bâtiments désaffectés qui nous rappellent les Western.

Demain , nous quitterons la Californie pour l’Arizona en direction de Grand Canyon. Nous aurons donc largement le temps de nous inspirer de la Route 66 lorsque nous arriverons dans les villages « fantômes » de OATMAN, KINGMAN , SELIGMAN, et WILLIAMS. Je vous en dirai plus demain.

Tout ce que je peux vous dire en entreprenant ce circuit ouest-américain, c’est qu’on ressent dans ces endroits une impression de liberté , de grandeur , d’espace…ça fait comme un lavage de cerveau ,tant l’espace semble occuper l’esprit , quand on roule dans ce grand désert en dépassant les TRUCKS.

Je remercie mon destin de me faire découvrir cet univers si grandiose et surtout mon très débrouillard de mari qui manie toutes sortes de véhicules avec un sens de l’orientation aiguisé dans des mondes aussi différents les uns des autres et surtout après des heures de préparation quasi irréprochable….Moi , je fais mes petits articles mais le gros du boulot , c’est Pierrot qui l’a fait. Je ressent aussi une émotion profonde à l’idée que beaucoup de gens qui sont enfermés dans une prison , dans la maladie , le pauperisme , dans les cités ou simplement dans leurs idées ne pourront sans doute jamais découvrir ce spectacle.

Le 14 octobre 2010 : Nous voilà en route de bon matin pour quitter la Californie et passer en Arizona pour emprunter de longs tronçons de la « ROAD 66 » vers GRAND CANYON. D’abord , je fais un peu l’historique de la très mythique « route 66 » , officiellement « U.S. Route 66 », qui était une U.S. Route qui joignait Chicago dans l'Illinois à Los Angeles en Californie (plus exactement, à Santa Monica).Elle est longue de 2 448 miles (environ 4 000 km). La Route 66 traverse 8 États (Illinois, Missouri, Kansas, Oklahoma, Texas, Nouveau-Mexique, Arizona, Californie) et le point central se trouve à Adrian, dans le Texas. Elle fut la première route trans-continentale goudronnée en Amérique, il est donc peu surprenant que les Américains l'appellent la Mother Road ou Main Street USA. Elle a été officiellement déclassée le 27 juin 1985. Si la Route 66 n'a plus d'existence « officielle », elle conserve un caractère mythique et est sans doute la plus connue des routes américaines. Il existe désormais des mouvements pour sa préservation, et les initiatives visant à y développer le tourisme sont de plus en plus nombreuses (ainsi, la route est à nouveau fléchée à plusieurs endroits sous le nom « Historic Route 66 »). Cette route nous fait passer tout d’abord par la ville fantôme d’OATMAN. Cette ville avait été créée en 1906 et hébergeait ceux qui travaillaient dans les 50 mines d’or de la région et leur famille. La population à son apogée était de 10 000 habitants. Les premiers colons avaient du affronter les indiens et beaucoup ont été tués. Lorsque les mines sont devenues moins productives , et aussi à cause de la construction de l’autoroute , la ville s’est peu à peu désaffectée et elle est devenue « ville touristique » en 1960. On trouve à OATMAN une poste , quelques restaurants et bars , des artisans de toute sorte et surtout les ânes (BURROS) pour le plus grand plaisir des touristes qui viennent nombreux , comme nous , pour se baigner dans l’atmosphère des Western. Très peu de personnes résident sur place. La plupart habitent en ville et viennent ici juste pour leur travail. Nous continuons notre chemin pour arriver à KINGMAN où un musée relate de l’histoire des indiens , de la colonisation par les pionniers , des mines d’or…depuis la fin du 18è siècle.La ville n’est pas très grande et les gens y habitent. Elle a un intérêt touristique limité sauf pour le musée. Et nous voilà à SELIGMAN où nous nous arrêtons pour déjeuner(un hamburger et une bière bien sur !)et surtout pour faire des photos très funs. On trouve dans cette ville des portraits de Betty Boop , de James Dean ou encore de Marylin Monroe. Des mannequins décorent les devantures des magasins de souvenirs , on trouve des vieilles voitures comme des Chevrolet, des cordes pour se pendre , des anciens engins de toute sorte « réhabilités » pour les touristes comme de vieilles pompes à essence, tracteurs… On ne sait plus où donner de la tête car on a envie de faire des photos de toutes ces vieilleries à qui on a donné une nouvelle vie, avec beaucoup de fun et d’imagination. Nous arrivons à Grand Canyon 360 km plus loin , toujours sous le soleil mais comme nous sommes passés depuis ce matin de 800m à 2000 m d’altitude , il fait bien plus frais et en cette fin d’après-midi, la petite laine est de rigueur. Nous arrivons tout juste pour la dernière heure d’ensoleillement et le spectacle que nous offre le Grand Canyon est WAOUHHHHHHHHH !!!!! vous avez compris. Y’a pas de mot pour le dire ! Non seulement c’est superbement beau mais quand on se met debout près du bord du canyon et qu’on regarde, tout à coup cette beauté et cette taille nous rendent plus humbles. Notre existence parait si courte à côté du temps qu’il a fallu pour construire ce chef d’œuvre de la nature…Dans ces espaces immenses , il y a matière à oublier tout l’inconfort d’une vie trépidente. Les reliefs sont tellement bien sculptés qu’on leur a donné des noms comme Le temple d’Isis , la pyramide de Chéops ou encore le temple de Bouddha. Le Grand Canyon est un cadeau des générations passées. En cette fin de journée, la montagne nous offre un spectacle d’ombres et de lumière. Nous flânons le long du sentier qui longe la montagne et goûtons le soleil et le vent qui nous donnent des bouffées d’énergie positive . Demain , nous nous lèverons assez tôt pour assister à ce spectacle dans le lever du soleil et jouir d’une atmosphère , d’une ambiance et de couleurs différentes. Alors que les ombres s’étendent entre les pics et les buttes, on comprend ce que ce grand abîme nous enseigne : un sens de l’humilité né des interconnexions entre tous les éléments de la nature et la volonté de prendre soin de la terre, pour que les générations futures puissent forger leurs propres liens avec le Grand Canyon National Park. Je vous laisse regarder les photos mais, bien évidemment , sans tout ce que je viens de vous dire quant à l’ambiance et le ressenti , vous n’éprouverez pas les mêmes sensations Mais qu’à cela ne tienne , nous avons au moins nos sourires et notre bonne humeur pour vous faire passer un peu de cette explosion de bien être. Alors soyez au rendez-vous demain pour le lever du soleil sur le Grand canyon et surtout pour être avec nous en fin de journée à MONUMENTVALLEY !!!!! Encore un lieu qui va me transformer en moulin à paroles…

Le 15 octobre 2010 : Nous quittons le motel RED FEATHER , finalement un peu avant 9h00 , puisque le parc n’ouvre pas ses portes avant. Pas de lever de soleil donc sur grand canyon mais tout de même un spectacle fabuleux en arrivant au YAVAPAI POINT, sous un ciel resplendissant. Le grand canyon s’ouvre de nouveau devant nous et nous n’en découvrirons qu’une petite partie ce matin. En effet , nous longerons ce précipice sur 80 km alors qu’il mesure 446 km de long , 16km de large et se situe entre 2100 et 2416m d’altitude. Nous souhaitons bon courage à des campeurs qui descendent à l’intérieur du canyon pour 4 jours. Nous continuons notre route bordée d’une forêt de conifères , la KEIBAB FOREST, pour arriver à Gand Point View qui nous présente une spectacle tout aussi ahurissant que le Mather Point hier soir puis , quelques kilomètres plus loin , c’est Moran Point qui nous présente son décor. Les points de vue se succèdent ainsi , tous différents les uns des autres et rivalisant de beauté , d’ingéniosité architecturale, d’originalité et de prouesse naturelle , tout cela sous les reflets du soleil qui colorent chaque relief selon la fantaisie des quelques passages nuageux et de l’horaire au moment de la vue : l’ocre , le jaune , l’orangé, le brun , le sable, le rouge et bien d’autres nuances donnent de la vie à ces roches au milieu desquelles le lit de la Colorado River apporte sa touche bleu turquoise. On se demande comment la nature , en 6 millions d’années , a pu faire preuve d’une telle patiente et d’une telle persévérance , pour ainsi sculpter chaque relief, creuser chaque gorge ou tailler chaque pic. Le dernier point de vue remarquable est celui de Navajo et nous emmène à la porte de sortie est du parc. Une dizaine de kilomètres plus loin , nous entrons sur le territoire des indiens Navajo et les points de vue sont indiqués par la présence d’abris à l’intérieur desquels ils nous proposent leur artisanat : bijoux en pierre, dreamcatchers , poteries, tapis…. Nous traversons ce territoire indien qui nous emmène vers MONUMENT VALLEY.Ce sont d’immenses étendues arides de plaines et de collines qui nous conduisent vers Cameron puis Kayenta et jusqu’à notre hôtel à SAN JUAN .Ce sont des étendues d’herbes desséchées par l’ardeur du soleil qui se présentent à nous , ponctuées d’arbustes rabougris , d’arbres téméraires et de fermes indiennes qui se fondent dans ce décor de NOMANSLAND. Nous apercevons quelques troupeaux de chevaux , des vaches et des moutons témoignant de la présence de cette population qui de fait très discrète. Quelques dizaines de kilomètres plus loin, les collines se transforment peu à peu en formations rocheuses de plus en plus impressionnantes. Des blocs de pierre sculptés par le temps et les intempéries nous donnent un premier aperçu de Monument Valley, à 1800 mètres d’altitude Nous nous arrêtons à Kayenta , porte de la vallée mythique, pour déjeuner(je vous le donne en mille , c’est bien sur un hamburger car pour trouver zautre chose à manger, c’est plutôt difficile!!) Un petit musée nous fait découvrir les « HOGAN » et les « sweathouse » , constructions en bois , recouvertes de boue séchée, en forme de dômes , utilisées par les tribus Navajo pour dormir et pour la toilette. En quittant Kayenta, les monolithes se font de plus en plus nombreux et sont de plus en plus élevés. Nous passons dans l’UTAH et devons ajuster notre montre à l’horaire en vigueur à partir de cet état , c'est-à-dire une heure de plus , ce qui , jusqu’à demain , nous place à 8heures de la France , en attendant de retourner en Californie demain et de reperdre cette heure. Ces étranges blocs rocheux de couleur rougeâtre se détachent de la plaine et des collines de couleur sable, et , comme posés sur des socles pour mieux être admirés, ressemblent à des monuments gigantesques, taillés de profondes entailles et qui rappellent volontiers les formes de gants, de mains, de tridents , de couronnes , de tours ou de cathédrales. Nous traversons sans nous lasser ce désert nous offrants gracieusement ces édifices construits par on ne sait quel géant jusqu’à notre motel , à Mexican Hat , après 465 km de route . Le SAN JUAN INN est construit sur les flancs de la montagne , au bord d’une ravissante rivière. C’est sur la berge de celle-ci que nous terminons la journée , une bière à la main et admirant le coucher de soleil . Demain , nous reviendrons sur nos pas jusqu’à KAYENTA et bifurquerons vers PAGE où d’autres spectacles et aventures nous attendent à BRYCE CANYON. Alors bisous à tous et à demain.

Le 16 octobre 2010 : Nous quittons la SAN JUAN RIVER pour revenir sur nos pas , à KAYENTA. Mais ce n’est pas bien dérangeant car nous avons le spectacle des montagnes de Monument Valley sous un éclairage bien différent qu’hier après-midi. Nous sommes un peu plus attentifs aux habitations des indiens parsemées deci-delà dans la vallée. Les constructions sont les mêmes que chez nous , version assez modeste mais dans de nombreux campements, on note la présence de parcs à chevaux , de HOGANS et de SWEATHOUSES.

Le HOGAN est la maison traditionnelle des Indiens Navajos que l'homme devait construire pour sa future famille quand il se mariait. Elle a la forme d’un dôme recouvert de boue séchée.

Quant à la SWEATHOUSE , construction plus petits et également recouverte de terre séchée , elle est utilisée comme un bain de vapeur destiné à la toilette des Navajo et aussi à la relaxation musculaire . A l’intérieur de ces constructions de terre , l’eau suinte par condensation.

Certains indiens Navajo utilisent ces constructions typiques pour en faire des Bred and Breakfast.

Et puisque je suis dans le côté plutôt culturel des Navajos , je vais en profiter pour dire un petit mot sur ce peuple qui est largement présent dans cette région de l’Amérique.

Pour comprendre un peu les relations entre les Navajos et le gouvernement américain , il faut savoir que ces amérindiens entrent en conflit avec les colons espagnols et les Mexicains au XVIIIe et au début du XIXe siècle En 1846 , les Navajos concluent un premier traité avec le gouvernement des États-Unis , mais des accrochages avec les troupes américaines entraînent des hostilités en 1849 et des combats répétés jusqu'en 1863 Cette année-là, les forces américaines, dirigées par Kit Carson , lancent une vaste campagne contre les Navajos, et font prisonniers 8 000 d'entre eux. Ces Amérindiens sont envoyés à pied dans la réserve de Fort Sumner, au Nouveau-Mexique . Cette déportation est connue dans l'histoire navajo comme la « longue marche ». Dans cette réserve, les Navajos ont à souffrir cruellement d'épidémies et de famines dues aux mauvaises récoltes, et sont attaqués par d'autres tribus. Un nouveau traité fut signé en 1868 , autorisant les survivants à rejoindre une réserve aménagée sur leur ancien territoire, et leur attribuant des moutons et des bovins. En retour, ils acceptent de vivre en paix avec les colons américains. En 1884, la réserve est agrandie pour pouvoir accueillir leurs troupeaux qui se développent.

À la fin du XIXe siècle , les Navajos prospèrent, la population a doublé, et des terres supplémentaires sont encore annexées à la réserve. Au cours de la Seconde Guerre mondiale , bon nombre d'entre eux quittent la réserve pour servir dans l'armée( le CODE NAVAJO) ou pour travailler dans les villes à des activités liées à la guerre.

De nos jours , ils apparaissent comme un peuple vivant de ses ressources liées au tourisme et de l’élevage de bétail. Ils occupent également des postes essentiellement chez les Rangers et dans les hôtels .

Je reviens donc à notre route qui bifurque à Kayenta vers PAGE .

Pendant 200km , nous roulons dans une plaine sableuse recouverte de buissons et de rares arbres. La paysage change en approchant de la région de PAGE et devient plus vallonné , parsemé de monolithes et d’ensembles rocheux de couleur crayeuse. Le sol, plus aride encore dans cet immense désert , ne permet le développement que d’une végétation sèche ne dépassant pas quelques dizaines de centimètres de haut. Quelques fermes isolées apparaissent dans ce décor magnifique pour le touriste mais très hostile pour les habitants.

Et puis , alors que nous roulons depuis 220km , nous arrivons à Glen Canyon où le paysage varie encore. Cette fois, nous rencontrons des amas rocheux de couleur rouge ressemblant à des dunes de sable qui se sont pétrifiées.

Nous prenons l’US 89, au sud de Page et faisons un détour de 6km pour nous rendre à HORSESHOE BEND (littéralement : courbure en fer à cheval) et là , je vous laisse juste voir nos photos qui en disent long. Cet endroit est un méandre du Colorado qui , dans son parcours, réalise un trajet en forme de fer à cheval , au cœur d’immenses falaises . C’est à couper le souffle. Nous y pique-niquons et je pense que je n’ai jamais déjeuné face à un pareil décor

Le retour sur Page où nous attend notre hôtel, le QUALITY INN , nous amène au lac Powell artificiellement créé par un barrage sur la rivière Colorado en 1956, énorme étendue d’eau qui s’étale sur 296km et alimente en eau et en électricité la région du sud-ouest .

La construction du barrage a eu ses détracteurs mais il apparait aujourd’hui que sans ce lac , des villes comme LOS ANGELES , SAN DIEGO et PHOENIX ne seraient pas aussi développées qu’elles le sont.

Nous nous arrêtons au Glen Canyon Visitor Center et prenons des renseignements sur la région. Notre programme de cet après-midi est une ballade dans le désert avec des vues phénoménales sur la vaste étendue d’eau puis une croisière qui nous emmène sur le Lake POWEL et ses ramifications. La ballade en bateau est très agréable , sur une eau très limpide , au milieu des méandres et ramifications du Colorado bordés de très grandes falaises faites de strates de gré apporté par le vent pendant des millions d’années. Le gré, rose à son origine , prend des couleurs rouge sombre avec l’oxyde de fer ou plus noires avec le manganèse , réalisant des formes laissant libre court à l’imagination .Nous naviguons dans ANTELOPE CANYON, dont les parois affleurent à quelques mètres du bateau, dans un dédale de méandres qui laisse apparaitre , derrière chaque courbure, des roches aux formes différentes dans leur forme et leur couleur.

Nous avons réservé pour demain matin un ballade avec un guide Navajo à nouveau sur Antelope Canyon mais cette fois par voie de terre. Il semblerait que l’excursion vaille la peine. Je vous dirai ça demain. D’ici là , je vous laisse en compagnie des photos des quelques fantaisies de la nature !

 

Le 17 octobre 2010 : Nous avons rendez-vous ce matin à 9h00 avec un tour opérator indien qui a l’exclusivité pour emmener les touristes en 4X4 aménagé, sur le site d’Antelope Canyon traversé par la rivière du même nom. Il se présente et en fait, il n’est pas Navajo mais d’origine Apache(plutôt mignon , sympa , avec ses longs cheveux noirs attachés , bref , très exotique !)

Antelope Canyon est un long défilé étroit dans un Canyon dont les parois sont étonnantes. Le soleil qui filtre à l’intérieur de cet antre génère des puits de lumière et éclaire les dessins qui se sont imprimés dans la roche il y a 70 millions l’années. La nature, au gré de ses fantaisies, a ici superposé au fil du temps des strates de sable en leur imprimant des courbes en leur donnant des formes de vagues pétrifiées. C’est un endroit à voir, malgré l’affluence touristique qui enlève au site son côté sauvage et mystérieux.

Nous repartons après avoir réalisé plus de 50 photos chacun en direction de BRYCE CANYON., situé dans l’UTAH et il faudra encore régler nos montres en y arrivant.

Nous quittons la région de Page et Glen Canyon avec un peu de regret. C’est un endroit qui mérite d’être visité bien plus longtemps car il y a encore beaucoup de choses à y faire , comme visiter en bateau les méandres les plus éloignés du Colorado et aller jusqu’au Rainbow Bridge (5 heures de navigation) , ou encore pêcher dans le lac , visiter le barrage , se reposer sur les plages du bord du fleuve…De plus , Page est une ville très agréable avec de vrais restaurants et hier soir , nous avons pu remplacer nos hamburgers quotidiens par une excellente cuisine mexicaine.

Nous traversons les plaines rocheuses et désertiques sur 118 km et nous arrêtons à KANAB pour déjeuner avant de reprendre notre route. Un détour au CORAL PINK SAND DUNES STATE PARK quelques km après KANAB nous permet de découvrir un paysage de dunes roses envahies d’une végétation automnale aux tons variés de jaunes et de rouges . Ces dunes sont propices à la pratique de la luge ou du quad mais nous ne nous y arrêtons que le temps de prendre quelques photos , malgré un ciel qui s’est brutalement couvert.

Plus nous avançons vers BRYCE , plus le temps est menaçant et plus il fait frais. La température qui était de 89°F à Los Angeles descend à 48°F et l’altitude dépasse 2300m. De fait , sapins , bruyère et arbres aux feuilles caduques arpentent les coteaux , donnant à cette région des couleurs flamboyantes .

Au milieu de ces décor et climat de moyenne montagne, nous traversons la région de RED CANYON qui nous donne un aperçu de ce qu’il y a à voir à BRYCE CANYON. Nous rencontrons des arches de Pierre et des reliefs rongés par les éléments exprimant des formes variées selon les différentes superpositions rocheuses. Les parois des falaises sont flanquées de profondes entailles transversales et longitudinales témoignant d’une érosion particulièrement active. La pluie s’est maintenant invitée et à notre arrivée à Bryce Canyon , nous préférons nous rendre à notre hôtel plutôt que d’entrer dans le parc après 345 km de route. Si la météo est mauvaise comme l’annoncent les prévisions, cette étape aura moins d’attrait que les précédentes. Mais nous le prenons avec beaucoup de philosophie. Demain soir , nous serons à LAS VEGAS et là , le soleil brille nuit et jour !!!!!!!

 

Le 18 octobre 2010 : Nous nous levons ce matin sous un joli soleil alors qu’il n’ a cessé de pleuvoir toute la nuit. Nous enfilons jean, pull et polaire et prenons la route du parc de Bryce Canyon. La T° extérieure est de 40°F(alors que nous avions presque 90°F à Los Angeles)

Le premier point de vue est celui de SUNRISE POINT , à 2444m d’altitude. Il fait frais mais le soleil illumine la vue sur le canyon qui dévoile un paysage extraordinaire fait de pinacles , comme une énorme brosse à cheveux dont chaque dent serait une gigantesque stalactite. Nous enchainons les points de vue offrant tous une vue différente . Se succèdent Sunset Point, Inspiration Point, Bryce Point, Paria View. . Les pinacles sont appelés « HOODOOS ». Partout dans le canyon , l’odeur de sève et d’épines de pin rehaussée après la forte pluie de cette nuit apporte à la fraicheur du matin une énergie tonifiante.. Sous nos yeux , les amphithéâtres dévoilent leur plus beau spectacle.

Nous continuons la route qui borde le canyon jusqu’au cul de sac final en passant par Swamp Canyon, Piracy Point, Farview Point , Natural Bridge, Agua Canyon, Ponderosa Canyon et enfin Black Birch Canyon, Rainbow point et Yovimpa Point. Il nous faut 3 heures pour faire le circuit et faire le plain de photos et d’énergie. Nous sommes passés à plus de 2800m d’altitude et à midi , il fait encore bien frais malgré l’ensoleillement. La végétation d’automne est constituée essentiellement de « Rubber Rabbitbrush » et de « Golden Aspen » mais on trouve aussi des chardons et d’autres variétés de plantes épineuses.

Nous avons la chance de rencontrer un « chien de prairie » qui ressemble à une marmotte, des daims, des biches et des lézards. Quelle chance de les vois dans leur environnement d’origine !

Nous revenons sur la route d’hier pour prendre la direction de Las Vegas , à 430 km et repassons par Red Canyon qui cette fois nous apparait sous le soleil., avec ses 2 arches qui forment des ponts naturels et ses parois rouges qui surplombent la route , sculptées de statues aux formes variées.

Sur la route , nous traversons la « Dixie National Forest », qui s’étend sur plusieurs dizaines de kilomètres . Le vert des sapins est mêlé au jaune des Golden Aspen dont les feuilles ressemblent à d’innombrables pièces d’or. . Plus nous montons en altitude , plus la température baisse et plus les Golden Aspen se dénudent , jusqu’à ce que la forêt de sapins se mélange aux troncs effeuillés des Golden Aspen. . Au point le plus haut du col nommé Cinder Cone, , une fine couche de neige recouvre les flancs des collines et quelques grêlons s’invitent sur notre parcours. Nous avons du mal à imaginer comment, sur une si courte distance , nous sommes passés de températures estivales à la neige..

Lorsque nous redescendons dans la vallée de ZION, nous passons par la charmante petite ville de Cedar City. Il fait maintenant 58°F et nous prenons l’autoroute vers Las Vegas. Nous pouvons quitter nos polaires qui nous ont été fort utiles ces deux derniers jours.

La Highway en direction du Nevada nous fait traverser une immense plaine aride peuplée de cactus. Il fait maintenant 80°F. En voyant cet immense terre aride, on se demande comment l’homme a pu peupler, développer et apprivoiser une territoire aussi inhospitalier.

Peu avant d’arriver à Las Vegas, on aperçoit l’Exit UTE sur l’autoroute et qui indique la direction d’une réserve indienne. Ça nous rappelle les mots fléchés où pour « indien », il faut répondre « Ute ».

Et tout à coup, comme sortie de nulle part, apparait sur l’horizon de cet autoroute du désert, une tour puis des immeubles jusqu’à notre arrivée en ville où fleurissent les hôtels aux somptueuses façades et les banques.

Grâce à notre très précieux GPS, nous arrivons devant le « VENEZIAN », gigantesque hôtel où il faudrait presque également un GPS pour circuler à l’intérieur. Dans ce palace que Pierre a pu avoir à moitié prix sur internet , une rivière artificielle intérieure est parcourue par des gondoles , d’où le nom qu’il porte. A peine le temps de nous rafraichir dans la très jolie chambre et nous allons sur la Strip Avenue avec toutes ses fantaisies à la « Disneyland » , ses spectacles, ses décors kitch , ses artistes , bars , restaurants et surtout les casinos qu’on trouve dans tous les hôtels , tout cela sous les feux multicolores des affiches publicitaires , des enseignes des hôtels et des publicités en tout genre , y compris pour l’invitation au SEX.. Nous nous imprégnons de l’ambiance plutôt sympathique dans cet endroit vraiment exceptionnel.

 

Le 19 octobre 2010 : Je ne fais pas le roman aujourd’hui car une journée à Las Vegas , ça ne se raconte pas , ça se vit. On nage dans l’ extravagance, la démesure . Ce qui colle le plus à la réalité , c’est le musée de Mme TUSSAUD avec les reproductions presque parfaites et grandeur nature des stars hollywoodiennes. Pierre a pu s’afficher avec Britney , Halle Berry , Angelina Jolie et d’autres poupées de cire plus vraies que vraies et moi , j’ai mis une robe de mariée et ai épousé Georges Clooney. C’est super , j’aurai du café nespresso gratos jusqu’à la fin de mes jours…Demain nous repartons déjà en direction de San Francisco avec une halte dans la Dead Valley et au Yosemite Park. Le désert va nous sembler encore plus désert après cette étape dans la ville des étoiles…

Le 20 octobre 2010 : Nous faisons nos adieux ce matin au Strip Boulevard avec son Bellagio, son César Palace et autres luxueux hôtels, aux tables de Poker , Black Jack et bandits manchots , aux dattiers qui bordent les avenues et repartons dans le désert peuplé de cactus géants et d’édifices naturels. Le ciel est chargé après une nuit d’intenses orages qui ont déchiré le ciel de Las Vegas.

Nous espérons continuer à échapper à la colère des Dieux qui a inondé le Vietnam et les philippines après notre départ et le Mexique avant notre arrivée.

Notre route ce matin , sous un soleil timide mais présent , nous mène vers la DEATH VALLEY(vallée de la mort). Nous y arrivons en début d’après-midi, après 2 heures de trajet au milieu d’ une vaste étendue désertique. Nous payons notre entrée dans le parc(15 euros) et atteignons quelques km plus loin le DANTE’S VIEW.

Un petit mot de la Death valley, le plus grand parc national des états-unis après l’Alaska et représentant un immense désert sauvage. Nous ne savons pas encore ce que nous y verrons mais nous nous attendons à découvrir des paysages époustouflants. Pour le petit détail à inscrire dans les records : le bassin salé de BADWATER se situe à 84 m en dessous du niveau de la mer , ce qui en fait le point le plus bas d’Amérique du Nord.

Les saisons pour visiter le parc sont l’automne ou l’hiver car en été , les températures extrêmes peuvent atteindre 134°F , soit près de 70°C, de quoi se dessécher sur place.

Les scientifiques pensent que les premiers humains dans la région sont apparus il y a 10 000 ans. Les premiers habitants étaient des chasseurs.

Il y a 2000 ans , les natifs vivaient à cet endroit au bord d’un lac de 9m de profondeur et continuaient à vivre de la chasse et de la pêche

En 1849, un groupe de chercheurs d’or est entré dans la vallée, pensant avoir trouvé une raccourci pour se rendre en Californie. En sortant de ce désert , les survivants , miraculeusement rescapés, donnèrent le nom de «vallée de la mort » à cette région.

En 1880, les mineurs qui cherchaient de l’or , de l’argent et du borax ont fait fuir les populations natives. Les mines ont fermé les unes après les autres , laissant derrière elles des villes fantôme. Seul le borax a continué à être produit et c’est avec de longues caravanes faites de chariots tirés par des attelages de dizaines de mules, les « 20-mule-teams », qu’on chargeait le borax jusqu’à Furnance Creek , pour l’envoyer ensuite en Californie.

En 1910 , la production du minerai a considérablement diminué et Christian Zabriskie (probablement un compatriote polonais exilé aux USA), vice-président de la Pacifique Coast Borax Compagnie , a eu l’idée , après 1920, d’ouvrir le site au tourisme et la zone a été déclarée parc National en 1994.

Je reviens au Dante’s view , notre première étape qui affiche un paysage « lunaire » avec des montagnes cernant une immense vallée recouverte de sel. Le lac qui nourrissait les populations natives (les indiens Shoshoni )à complètement disparu et le dépôt salin tapisse la région entière , brillant sous les rayons du soleil. On comprend vite que l’endroit est invivable avec ses températures estivales extrêmes , la sècheresse et les montagnes de gré empêchant toute construction. A 900 m d’altitude, au Dante’s view , à cette époque de l’année , nous sommes ravis de découvrir ce paysage avec des températures très modérées(57°F)

Nous reprenons le chemin qui nous fait redescendre progressivement dans la vallée et très rapidement , nous atteignons près de 80°F. La route traverse des collines qui ressemblent à de l’argile séchée puis nous arrivons au Zabriskie Point. L’endroit est très surprenant et inspire au calme et à la sérénité. Des formations montagneuses multicolores nous entourent. Chamarel , les « terres de sept couleurs » à l’ïle Maurice ne peut rivaliser.

On comprend mieux ce phénomène en lisant les pancartes qui indiquent qu’il y a 3 à 5 millions d’années, un volcan a jailli du lac , formant la région de FURNACE CREEK , formée par la poussière volcanique qui s’est déposée , construisant des formations montagneuses d’argile , de grés , de vase séchée et de lave. Le contact cataclysmique entre ces éjections magmatiques et l’eau est responsable de dépôts de borax , de gypse et de Calcite , ce qui donne ces couleurs aux formations. On ne peut que rester de longs moments à admirer ces collines colorées.

De Zabriskie Point , la route nous descend encore plus bas dans la vallée , jusqu’à la ville de FURNACE CREEK, cet oasis planté de centaines de Dattiers . Cette ville a été construite pour servir d’étape importante dans le transport du Borax et les « 20-mule-teams » s’arrêtaient là pour être déchargés. L’endroit est une étape touristique incontournable avec son musée , son ancienne poste et ses bâtiments d’époque. On y trouve encore d’authentiques « 20-mule-teams », merveilleusement conservés.

Après notre pique-nique dans cet oasis , nous revoici repartis vers BADWATER , ce fameux point situé sous le niveau de la mer. En chemin , nous rencontrons un Coyotte. Cette rencontre ne nous laisse pas indifférents . Il se laisse photographier à plusieurs reprises avant de s’enfuir. A notre arrivée à BADWATER(mauvaise eau) , au fond de la vallée , nous marchons sur des étendues de sel séché, comme sur une surface de glace en hiver. Quelques flaques d’eau résistent à cet univers desséché mais il ne faut surtout pas y goûter, sous peine de ressentir une soif inextinguible. On imagine ce qu’on du ressentir les pionniers arrivés là il y a 200 ans et qui pensaient pouvoir étancher leur soif et celle de leur monture. Quelle déception ils ont du ressentir !

La fin d’après-midi approche à grands pas et nous reprenons très vite la route qui traverse cette vallée toute blanche et brillante pour arriver aux Mesquite Flat Dunes , dans la région de « Stovepipe Wells ». Nous assistons au coucher de soleil sur ce désert de sable qui s’étend à l’infini et les dunes nous font leur show d’ombres et de lumière.

Quelle journée ! J’avoue que je me donne beaucoup de peine pour être fidèle chaque soir au poste de rédactrice et tenter de vous faire vivre ce voyage en notre compagnie au jour le jour. Après deux jours et deux nuits trépidantes à Las Vegas et 9 heures et plus de 400km de circuit dans le désert , j’avoue que ça relève d’un petit exploit ….. Je vous donne RDV non pas demain mais après-demain car où nous allons, il n’y aura pas d’internet car c’est sous tente que nous passerons la nuit dans le Yosemite parc. Bisous à tous

 

Le 21 octobre 2010 : Cela fait tout juste un mois que nous sommes allés à Londres pour débuter notre périple. Que de choses réalisées déjà…..Nous quittons l’hôtel ce matin avant 9h00 et découvrons que nous avons passé la nuit au pied des montagnes enneigées de la Sierra Nevada , à Alabama Hills, dans la ville de Lone Pine en californie. Hier soir , nous sommes arrivés trop tard pour admirer ce spectacle.

Nous prenons la route de Yosemite Parc , à 320km et la T° extérieure est de 53°F.

Cette partie de l’Amérique est décidément pleine de contrastes. Espacés de quelques km seulement , nous trouvons des dunes de sable, des chaines montagneuses enneigées, des vallées asséchées, une ville déjantée au beau milieu de nulle part, des parcs qui offrent tous un décor complètement différent , des températures variant subitement de quelques dizaines de dégrés. Pour ce premier voyage aux USA , nous n’aurons pas le temps d’aller à Yellow Stone , parc situé beaucoup plus au Nord , mais ce c’est que partie remise.En 2 semaines, nous aurons tout de même visité 4 états : l’Utah, l’Arizona , le Névada et la Californie. Si on ajoute le 50è état d’Hawaï , cela fait 5 , soit 10% du nombre total d’états américains.

Notre route nous fait traverser la ville de Bishop puis la Inyo National Forest. L’altitude monte continuellement et nous arrivons dans la Caldera de Crowley Lake à 2100m . Autour du lac , au pied de la Sierra Nevada , des moraines s’étendent. Ce sont des collines résultant de l’effondrement des roches montagneuses sous la pression des rivières de glace pendant les périodes glaciaires.

La route North 395 nous emmène à Mammoth Lakes où nous décidons de faire un détour par la région des lacs. Mammoth lakes est une station de sports d’hiver qui débute son activité aux environs du mois de novembre selon l’enneigement. Pour l’heure, les routes ne sont pas encore fermées à cause de la neige et nous visitons les lacs de June Lake, Gull Lake, Sylver lake et Grand Lake sous de petites averses occasionnelles et traversons de petits villages de montagne traditionnels traversés par des routes bordées de Golden Aspen.

Nous décidons de pique niquer au Monolake, le plus grand de tous les lacs de la région, avant de prendre la Tioga Pass qui traverse Yosemite parc. A l’entrée du parc , il ne fait que 40°F et nous sommes à 3000m d’altitude. La nuit sous tente risque d’être plutôt fraiche….

Et nous voilà dans Yosemite parc qui s’étend parmi les sommets découpés de la Sierre Nevada. Les paysages y sont très diversifiés comme la vallée glaciaire de Yosemite nommée « la grande cathédrale de la nature » , avec ses chutes d’eau tonitruantes, ses parois granitiques, ses prairies , ses massives formations rocheuses ,ses rivières , ses forêts, les bosquets de séquoias géants dont certains sont âgés de 1000 ans .Nous partirons tôt demain matin pour explorer toutes ces merveilles et en attendant , nous nous promenons dans le Village de Yosemite et dans le village indien des tribus Miwok et Paiute. Nous prenons nos quartiers en fin d’après-midi dans une tente du Curry Village qui en compte plus de 500 , somme toute assez confortable mais bien évidemment , elle ne ressemble guère au VENETIAN. C’est le seul moyen de se loger qu’on ait pu trouver dans le parc car les lodges sont pris d’assaut depuis plusieurs semaines. Mais « à la guerre comme à la guerre », tout ce que nous avons à crainte , c’est un rhume et l’attaque d’un ours pendant la nuit si nous laissons la moindre cacahuète trainer dans la tente. En effet , les ours ont l’odorat particulièrement développé et n’hésiteraient pas à venir s’inviter chez nous à n’importe quelle heure de la nuit. C’est la raison pour laquelle chaque tente possède à l’extérieur un coffre métallique hermétique verrouillé pour y déposer toute nourriture et ainsi éviter les tentations des plantigrades.

 

Le 22 octobre 2010 : vous voyez, même en plein Yosemite park et sous tente , j’ai pu pondre un article et l’envoyer ! Non Didier , c’était pas une tente d’indien notre habitat d’hier soir ; c’était moins pittoresque , genre tentes pour sans abris à Sangate mais un peu plus confortable avec 1 grand lit et un plus petit et 6 ou 7 couvertures et je peux vous dire qu’on les a toutes utilisées sous ces températures de quelques degrés à peine(Certains endroits du parc sont à 4000m d’altitude)Et heureusement , nous n’avons pas eu la visite de Ben ! De toute façon , nous avions pris un somnifère de peur de passer une nuit blanche donc , même s’il était venu , il aurait pu nous dévorer tout cru , on s’en serait pas rendu compte….

Nous nous levons sous le soleil éclatant mais quelle fraicheur ! on n’était plus habitué. Pierre est rentré dans son pantalon glacé et dur comme du carton. A peine avalé un café et quelques Donnuts et nous voilà repartis pour profiter du parc sous un bel ensoleillement.

La ballade dans le parc inspire à la quiétude et à la sérénité. Nous rencontrons des biches , des cerfs, des écureuils et assistons même au spectacle d’ours qui traversent la rivière.

Cette tranquillité n’a pas toujours existé dans cette région. Si on remonte 120 millions d’années en arrière, selon les scientifiques, lorsque des océans peu profonds recouvraient l’ouest de l’Amérique en déposant des roches sédimentaires, deux grandes plaques tectoniques sont entrées en collision(ça a du faire mal !) L’une des plaques s’est glissée sous l’autre , entrainant la fusion de la roche dont une partie est remontée à la surface sous forme de volcan. Le reste s’est solidifié pour former ces édifices granitiques ressemblant à d’immenses cathédrales

Nous n’aurons pas le temps de parcourir les 315 km de routes dans le parc mais nous aurons un aperçu de cette beauté sauvage qui nous est prêtée pendant quelques heures. Beaucoup de touristes et d’américains sont là pour participer à des randonnées à pied ou à vélo ou pour pêcher et profitent de cette dernière semaine d’ouverture du parc entier car , à partir du 1er novembre, beaucoup d’accès sont fermés et le camping n’est plus autorisé(on a eu du bol dans le choix de la date !) Comparé aux autres parcs que nous avons visités , celui-là est plus accessible et propice à des activités de nature, comme dans nos montagnes françaises.

Nous nous dirigeons vers Mariposa Point , à la sortie sud du parc. C’est de là que nous quitterons le parc , en direction de San Francisco , après l’avoir traversé de part en part depuis notre arrivée hier soir

Nous passons par Cathedral Rocks et El Capitan , formations montagneuses de roches autrefois raclées par les glacier , où le granit à nu brille sous le soleil. Au fond du canyon , la Merced River a creusé son lit et a formé des lacs retenus par les moraines .

Il nous faut faire 50 km sous un paysage sublime , sauf à certains endroits où le feu(naturel ou pas ?) a dévasté de larges zones de forêts de pins de la Sierra National Forest , pour arriver à Mariposa grove et ses bosquets de Séquoias dont les plus anciens ont plus de mille ans. Ici, nous sommes entre 1700 et 1800 mètres d'altitude. Les Espagnols ont baptisé la région Mariposa(papillon en espagnol), en référence aux nombreux papillons observés dans les collines . Mariposa esta également le nom d’une rivière de la région et d’un village.En volume total le séquoia géant est le plus grand organisme vivant connu, ce qui fait qu’il suscite autant d’intérêt.

Le Grizzly Giant, l’un des plus grands arbres de Mariposa Grove, a un âge estimé à 1800 ans. En s’approchant de sa base et en levant les yeux , on voit une énorme branche qui mesure près de 2 mètres de diamètre, ce qui est bien plus gros que le tronc de tout arbre et à ses côtés les conifères ressemblent à des Bonzaïs.

Ce qui est un peu paradoxal , c’est que le feu est parfois volontairement allumé par les Rangers pour favoriser la reproduction de ces géants de la nature. En effet, peu après la découverte de ces arbres, dans un souci bien intentionné de les protéger, les gens ont commencé à supprimer les incendies naturels. Des arbustes plus tolérants de l’ombre se sont rapidement développés en sous-bois, réduisant l’ensoleillement, s’accaparant l’humidité et couvrant la terre de leurs aiguilles.

 

Seuls les incendies causés par la foudre réduisent la présence d’autres conifères, éliminent les déchets de feuilles et laissent sur le sol une fine couche de cendres riches en éléments nutritifs. En outre, la chaleur du feu dessèche certains cônes verts de séquoias adultes, ce qui produit une pluie de graines fraîches sur un lit parfaitement préparé. En hiver, la neige recouvre Mariposa Grove. À la fonte des neiges au printemps suivant, le soleil, l’humidité, les graines fraîches, la cendre et la terre se combinent pour créer une pépinière de séquoias.

 

Ce rôle des incendies naturels dans la reproduction des séquoias n’est compris que depuis le début des années 1960. À ce moment, la présence de 100 ans de déchets forestiers non brûlés et des jeunes conifères naturelles, la foudre aurait pu provoquer un intense feu de couronnes susceptible de tuer les plus grands arbres. Pour réduire cette quantité anormale de combustibles et encourager la reproduction des séquoias géants, le service des parcs nationaux a donc entamé une série de "brûlages dirigés", allumés délibérément et surveillés de près par les rangers, au printemps et en automne. Une fois que la forêt sera retournée à un état plus naturel, ces feux contrôlés devraient prendre fin. La nature pourra alors reprendre son cycle d’incendies causés par la foudre tous les sept à vingt ans.

Nous passons un peu de temps à admirer et photographier ces arbres vétérants mais la fraicheur de l’air est telle que nous sortons du camp en milieu de matinée et reprenons notre route .

Les routes « CA 49 » puis la « CA 140 » nous font traverser une autre partie de la Sierra National Forest, majoritairement peuplée de conifères donnant à la région un paysage de collines verdoyantes , au son d’une radio mexicaine.

Quelques dizaines de km plus loin , à 240km de San Francisco , le décor change en même temps que la température monte à 68°F . Je vais tout de même vous donner quelques indications concernant la conversion entre les degrés Farenheit et les degrés Celsius . 40°F, c’est 4°C , 56°F, c’est 13°C, 68°F , c’est 20°C et ce qu’on avait à Los Angeles, 85°F , c’est 30°C. Avec la Température qui monte , les conifères disparaissent, laissant place à un décor de collines à l’herbe desséchée , propice aux élevages et aux plantations diverses(pistaches, prunes, amandes, maïs, pêches , nectarines, brugnons…Ce qui arrive juste à point pour un pique-nique imprévu dans le jardin d’une ferme agricole tenue par des mexicains, à MERCED, où nous pouvons enfin échapper au traditionnel hamburger et nous régaler de produits frais. L’endroit est très sympa et son accueillant jardin héberge quelques animaux comme des émeus, un lama , des chèvres et des canards. De plus , à l’approche d’Halloween , les propriétaires n’ont pas oublié les coloquintes et les citrouilles plantées dans un décor de « cow-boy ».

Nous quittons malheureusement ce charmant endroit pour prendre peu de temps après , l’autoroute vers San Francisco. A l’approche de cette grande ville, des collines désertiques aux herbes sèches et parsemées de plumeaux de « Pampa » bordent la Arthur H.BREED(HW 580 West), une Highway à 5 voies engorgée par un flux de plus en plus dense de véhicules . La pluie s’est invitée et la température redescend. Décidément ,depuis ce matin , on n’aura pas cessé d’ôter et de remettre la polaire !

Nous apercevons l’océan pacifique sur notre droite puis traversons dans la brume le fameux pont de San Francisco et la ville s’étend devant nous , avec son mélange de bâtiments modernes et anciens. La météo n’est pas de la partie , comme cela semble être souvent le cas à San Francisco.

Grâce à notre GPS, nous arrivons pile devant notre Motel . Un petit repos s’impose avant d’explorer les environs et organiser nos prochaines 48 heures en ville. Je termine mon petit commentaire quotidien et laisse la place à Pierre pour les meilleures photos de la journée. Bisous à tous ! Mais avant de vous laisser , un dernier petit mot en quittant le territoire des indiens :

Le Far West , c’était bien et je voudrais bien que ça re- Commanche . Mais il faut bien tourner l'Apache, et rentrer chez nous pour bosser et regagner un peu de Sioux , sinon , le prochain voyage , ce sera dans la grotte de la Squaw

 

Le 23 octobre 2010 : c’est vrai Béa , ça fait 2 mois que nous sommes partis. Je le sais bien mais j’ai fait un lapsus l’autre jour, révélateur du temps que je ne veux pas voir passer aussi vite… Nous sommes logés à 10 minutes de marche du Fisherman’s warf . On a longtemps cherché la « petite maison bleue accrochée à la colline » où nous avait conviés Maxime , mais on ne l’a pas trouvée. On s’est donc arrêté, en désespoir de cause , au Motel Broadway Manor Inn , probablement moins sympa mais au moins , on est au centre ville , ce qui fait que nous nous rendons juste après le petit-déjeuner sur le port pour prendre un bus « hop-on hop-off » . C’est vraiment très pratique. Ça coûte 26 euros pour 48 heures et on peut monter et descendre où on veut sur une boucle qui passe par tous les centres d’intérêt de la ville. Ce sont des bus panoramiques avec des explications pendant tout le trajet. Le problème , c’est que , si le temps était acceptable ce matin , au fur et à mesure du voyage qui dure 2 heures , on commence à se geler. Nous avons été obligés depuis hier à fouiller le fond de la valise pour en sortir ce qu’on a de plus chaud mais nous n’avons pas pensé aux gants et au bonnet qui auraient été très profitables. Heureusement , malgré ces 10 petits degrés celsius qui nous glacent, nous sommes contents d’apprécier les endroits de la ville les plus réputés , comme la Lombard Street, la City Hall, les Painted ladies(des maisons aux jolies couleurs), la vue sur la prison d’Alcatraz , Union Square , le Cable Car, les magnifiques maisons victoriennes et bien évidemment , le fameux Golden Gate Bridge, qui sépare la baie de San Francisco de l’océan Pacifique sur une longueur de 2,5 km . Nous terminons le tour au Fisherman’s warf, où nous apprécions une bouillabaisse et une sole au beurre blanc. Après , plus grand-chose. Pendant notre déjeuner, le ciel se couvre , le brouillard apparait , la pluie s’annonce puis devient vraiment dérangeante. On n’a plus qu’à faire les boutiques et rentrer au Motel mettre le texte et les photos miraculeusement prises ce matin in extrêmis. Et comme d’hab , je ne peux pas m’empêcher de vous mettre un tout petit mot sur San Francisco, en signalant au passage , que nous espérons que la faille de San Andréas ne se réveillera pas dans les jours à venir…. La commune de San Francisco s’inscrit grossièrement dans un carré d’environ 11 km de côté. San Francisco est célèbre pour les plus de 50 collines situées à l'intérieur des limites de la ville. Une « colline » san-franciscaine est définie par une altitude de plus de 30 mètres. Certaines d'entre elles correspondent à un quartier, comme Pacific Heights, Russian Hill ou Télégraph Hill , d'autres sont des jardins publics ou des parcs comme Buena Vista ou Twin Peaks 30% de la population est d’origine mexicaine ce qui fait que l’espagnol est très pratiqué. Dans certaines boutiques , les vendeurs s’adressent à nous indifféremment en espagnol ou en anglais. Ça nous prépare pour notre prochaine escale en Amérique centrale . Comme je le disais , San Francisco se trouve à proximité des failles de San Andreas et de Hayward , ce qui explique la fréquence des tremblements de terre dans la région. Les deux principaux séismes ayant touché la ville sont ceux de 1906 et de 1989. Les particularités géologiques de la ville, les constructions de rues et de maisons en haut et en bas des collines et la diversité de la population qui donne aux habitants un esprit tolérant et ouvert , font ce cet endroit un lieu « déjanté » mêlant cultures, originalité et extravagance En attendant une accalmie de la pluie pour demain , car nous avons encore des choses à découvrir , je laisse Pierrot mettre ses clichés sur le blog. Bisous et bonne nuit…..

Le 24 octobre 2010 : La journée commence malheureusement sous la pluie. La couverture nuageuse devrait disparaitre demain lorsque nous prendrons la Pacific Highway 1 qui nous redescendra à Los Angeles en longeant la côte ouest.

Pour l’heure , nous enfilons ce matin ce que nous avons comme pulls et KWays . C’est désolant mais pas désespérant. Et pourtant , la période la plus chaude à San Francisco va de La mi-septembre à la mi-novembre ! pas de bol sur ce coup là ! heureusement, nous avons tout de même pu faire de jolies photos hier.

Le programme de ce dimanche commence par le Fisherman’s Wharf d’où nous prenons le Cable Car jusque China town. Le Cable Car est le moyen de transport le plus typique de San Francisco et peut être du monde. Il fait partie des monuments nationaux classés. C’est l’ingénieur Andrew Hallidie qui l’a conçu en 1873. Le fonctionnement de cette sorte de tramway, c’est un câble souterrain qui tourne en permanence à une vitesse de 15km/H. D’ailleurs , quand on traverse les rails, on entend le système de crémaillère qui ne cesse de fonctionner. Le conducteur agrippe le tram au câble par cette crémaillère. Le tram est ainsi porté par le câble et s’arrête lorsque le crampon est relâché et le frein activé. Ça demande beaucoup d’énergie de la part du chauffeur qui doit ralentir dans les descentes en tirant de touts ses forces sur un manche et activer un autre manche pour refaire partir l’engin. C’est très sympa de l’avoir fait. En tout ca , c’est un système de transport très écologique car il faut juste du courant pour mettre en marche la crémaillère. Le reste , c’est une question de biceps !

Lorsque nous descendons du tram , nous visitons China town avec ses lampadaires, ses cabines téléphoniques et ses maisons sous forme de pagodes, ses commerces très bric-à-brac, ses dégustations de thé, et ses restaurants dans des rues qui portent des inscriptions en anglais et en chinois et où les grosses enseignes « coca cola » et « Américan Bank »n’arrivent même pas à altérer le côté pittoresque . Les boutiques sont remplies de vases antiques, de bijoux de Jade, de nappes brodées, tissus de soie, paravents, éventails …Peu de gens parlent ici l’anglais et si on est perdu , inutile de leur demander le chemin !mieux vaut avoir un bon plan détaillé du secteur !

En fin de matinée , la pluie battante nous a bien trempés et nous décidons de retourner au Motel, très bruyant la nuit dernière , avec une espèce de p----asse qui s’est même permise de frapper à notre porte à plusieurs reprises à 3heures du mat car elle ne trouvait plus sa chambre tant elle devait être bourrée ! ensuite , nous avons assisté en « Live » à des engueulades conjugales, des portes claquées, des talons aiguilles dans le couloir, bref, même si nous sommes à Nob Hill , un quartier plutôt rupin, San Francisco affiche à nouveau son caractère démesuré et paradoxal.

Un petit séchage de cheveux et de nouveaux vêtements secs nous revigorent pour repartir à la conquête de San Francisco avec la Mustang.

Je profite de la halte au Motel pour commenter un peu le photo de Rosie devant le sous-marin Pampanito et dont la devise est « We can do it »

La fille , c’est Annie pleine de biceps dans le « trou » mais normalement , c’est Rosie la Riveteuse. Rosie la Riveteuse est une icône culturelle des États-Unis, représentant les femmes américaines qui ont travaillé dans les usines pendant la Seconde Guerre mondiale .Beaucoup ont travaillé dans les usines de fabrication de munitions et de matériel de guerre. Ces femmes ont souvent accepté des emplois réservés aux hommes dans l'armée . Ce personnage est considéré comme une icône féministe aux États-Unis .

 

Le terme «Rosie la Riveteuse» a d'abord été utilisé en 1942 dans une chanson du même nom. La chanson a été enregistrée par de nombreux artistes, et devient un hit national . La chanson dépeint «Rosie» en tant que travailleur à la chaîne sans relâche, ne rechignant pas à la tâche pour contribuer à l'effort de guerre américain: Voici ce que dit la chanson :

 

Toute la journée,

Que la pluie et le beau temps

Elle fait partie de la chaîne de montage.

Elle est prise de l'histoire,

De travail pour la victoire

Rosie la Riveteuse

 

La chanson "Rosie la Riveteuse» était populaire à l’époque et elle est devenu peut-être le symbole le plus largement reconnu de l'époque.

 

Après la guerre, les "Rosies" et les générations qui les ont suivies savaient que le travail dans les usines était en fait une possibilité pour elles , mais beaucoup d’entres elles sont retournées aux tâches ménagères .

Nous voilà donc repartis sous une pluie qui semble se calmer. Premier rendez-vous avec les Lions de mer. Des dizaines de ces énormes mammifères sont arrivés dans le port de San Francisco après l’énorme tremblement de terre de 1989. Ils s’y sont reproduits et on en compte aujourd’hui plus de 300.Certains quittent le port en été et reviennent en hiver mais d’autres ne quittent même plus cet endroit qui leur est favorable. On les voit nager ou se reposer sur des plages flottantes en bois en s’affaissant les uns sur les autres . Ils offrent un spectacle fort agréable même si leurs cris sont impressionnants.

La 2è visite est celle de la Lombard Street avec sa rue très typique plantée d’hortansias et au parcours comprenant de nombreux virages(mais ça ne bat pas cilaos !). c’est une des rues les plus déjantée qu’on ait vue.

Nous nous rendons ensuite à l’angle des rues Haight et Ashberry, dans le quartier Hippie où les boutiques rivalisent d’originalité, la où règne la devise « faites l’amour pas la guerre ». C’est là que nous avons pris la photo des « jambes sortant de l’appartement » et c’est dans les vitrines de ces rues qu’on trouve toutes les décorations et costumes pour Halloween, certaines prenant des allures de décor de Van Hellsing avec squelettes et toiles d’araignées en tout genre.

Nous ne quitterons pas SF sans faire une nouvelle halte sur le Golden Gate Bridge mais nous le trouvons plongé dans le brouillard. Nous nous promettons de revenir à cet endroit dans quelques mois ou quelques années pour admirer le spectacle sous le soleil.

Des panneaux d’informations nous donnent les quelques éléments suivants : la construction du Golden Gate Bridge a débuté en 1933 et s’est terminé en 1937 . Il est le fruit d’une remarquable ingéniosité et est doté d’un potentiel antisismique . Ses dimensions sont : 2789m de long, largeur 27,40m, pylônes de 227m de haut, , câbles de près d'1m de diamètre, 2332m de câblage.Pas mal non ?

Nous revenons en fin d’après-midi sur le Fisherman’s wharf où nous assistons à la prestation d’un groupe de musiciens noirs , les « Little Wolf and the Hell cats » et dégustons un « clam chowder », soupe aux palourdes servie dans une miche de pain , spécialité du port de SF.

Demain matin , nous quittons SF pour parcourir sur 2 jours les 800km qui nous séparent de Los Angeles d’où notre avion décollera pour le Mexique. Nous quitterons à contre-cœur un pays d’une grande tolérance où on se sent vraiment « chez soi ».

 

Le 25 octobre 2010 : Nous quittons SF ce matin sous le soleil, ce qui nous permet de contempler la ville une dernière fois sous des couleurs beaucoup plus gaies. SF n’aura pas voulu se montrer à nous sous ses meilleurs jours, néanmoins , malgré une météo un peu décourageante, nous avons pu l’explorer et l’apprécier. C’est une ville chargée d’histoire, aux maisons colorées typiques, aux jolis monuments , aux parcs nombreux et avec d’intéressants centres culturels. Il y a suffisamment de choses à visiter pour y passer au moins une semaine , d’autant que les îles avoisinantes peuvent être explorées . Pour nous , le séjour à SF a été un peu court mais il nous faut poursuivre notre périple et aller vers de nouvelles aventures.

Il faut rouler 200km sur l’autoroute 101 pour prendre la CA 156 qui nous permet de commencer la « Pacific 1 ». Notre premier arrêt sur cette route côtière se fait à Monterey où les lions de mer qui ont pris possession de rochers près du port, poussent de grands cris. Sur la digue se côtoient petites boutiques , restaurants de fruits de mer essentiellement et bureaux de vente de tickets pour réaliser des croisières de 2 ou 3 heures pour aller à la rencontre de baleines et autres gros mammifères qu’il est habituel de rencontrer dans cette zone du pacifique Nord.

Nous nous arrêtons également à Carmel et Monastery Beach pour quelques photos mémorables.

Notre pause déjeuner se fait à « Big Sur » avec un énorme « Burrito » (sandwich mexicain ressemblant à une grosse crêpe farcie) J’avoue qu’il a un peu de mal à passer….

Nous prolongeons ce littoral sauvage bordé de rochers sur lesquels claquent les vagues chargées d’écume . Nous rencontrons plusieurs parcs et forêts nationales propices à des séjours reposants au contact de la nature.

La route se fait parfois très escarpée et même dangereuse si on n’est pas très vigilant car certains rochers ont un à-pic sur la mer sans aucune rambarde de sécurité. Les buissons arides et les touffes d’herbes de la pampa laissent penser que les pluies doivent être assez rares sur cette côte. Côté météo , c’est un grand ciel bleu qui accompagne cette belle journée mais avec une température d’environ 15°C. La polaire est encore une fois bien utile.

Sur le chemin , nous nous arrêtons sur la plage de « Piedras Blancas »colonisées par des éléphants de mer.

Une attraction a laquelle nous n’avons pas succombé est la visite de « Hearst castle ». Certes , le bâtiment est superbe mais un peu kitch. A Las vegas , il aurait eu sa place mais sur une colline déserte face à l’océan pacifique, nous n’y avons trouvé qu’un intérêt restreint dans notre voyage. L’histoire de ce château est décrit à l’entrée du domaine et c’est là que nous nous sommes arrêtés pour lire sin histoire.

En 1865, George Hearst, un riche mineur , acheta les terres agricoles des ranches mexicains de Piedras Blancas, San Simeon et Santa Rosa.

Initialement connu sous le nom «Camp Hill », la nature sauvage de l’endroit offrait une place pour les membres de la famille et les amis qui venaient là camper et se ressourcer. Hearst envisagea un logement plus confortable pour ses amis. Il donna à la célèbre architecte de San Francisco Julia Morgan en 1919 des instructions très simples: "Miss Morgan, nous sommes fatigués de camping en plein air au ranch de San Simeon, et je voudrais construire un petit quelque chose"

En fait , cet endroit devint l'un des plus hauts lieux de la planète. Hearst fit construire la maison de ses rêves , et « le perchoir rocheux » devint "La Cuesta Encantada" ( La colline enchantée). En 1947, Hearst et Morgan avaient créé un domaine de 165 chambres , 127 hectares de jardins, plusieurs terrasses et piscines .

La magnifique maison principale, "Casa Grande", et trois chambres d'hôtes sont de style néo-méditerranéen, tandis que les imposantes tours de Casa Grande ont été inspirées par une cathédrale espagnole. Ce mélange de styles architecturaux avec la terre environnante, et les collections d'art Méditerranéen, ont acquis une renommée mondiale.

Nous terminons nos 440km de trajets à San Luis Obispo(non c’est pas là qu’habite Pascal) , dans un petit motel où nous passerons l’avant-dernière nuit aux States. Demain, nous poursuivrons la route et bouclerons le circuit à Los Angeles pour décoller vers Mexico mercredi.

 

En nous approchant de Los Angeles demain, nous aurons l’impression de feuilleter notre programme télé en voyant défiler les noms de Santa Barbara et Malibu .Mais nous n’irons pas jusqu’à Beverly Hills ; nous l’avons fait à l’aller et ça suffit largement !

De la Barbary Coast à Sunset Boulevard , la côte du Golden State sera le décor d’une bien belle mise en scène. Moteur !

 

Le 26 octobre 2010 : Voici notre dernière journée aux states qui commence. Nous quittons San Luis Obispo et longeons les stations balnéaires de la côte en commençant par Pismo Beach. Les vagues attirent les surfers , même à cette période de l’année plutôt frisquette. Cette partie de la Pacific Coast Highway est beaucoup moins sauvage , avec des étendues de vignobles, des ranch, des élevages de bétail. On note un microclimat à cet endroit où la température atteint facilement 22°C . Nous traversons Solvang, une ville danoise de 5 332 habitants. Une grande partie du film Sideways a été filmée à Solvang et dans les environs. Solvang signifie « champ ensoleillé » en danois. La ville a été fondée par un groupe d'éducateurs danois en 1911. Elle comprend de nombreux restaurants, boulangeries et des marchandises qui donnent un avant-goût du Danemark en Californie On peut aussi y trouver une copie de la célèbre statue de la Petite sirène de Copenhague. Cette jolie étape dans cette magnifique petite ville qui ressemble d’ailleurs à s’y méprendre à un village alsacien, nous permet de déguster des pâtisseries traditionnelles(Ah, les gourmands !) Maintenant que les températures sont bien plus agréables, nous pouvons enfin décapoter la mustang , ce qui ne nous était pas arrivé depuis plusieurs jours . Quelques dizaines de km plus loin , au milieu d’un paysage vallonné, nous approchons de Santa Barbara , à la recherche de Ridge et de Taylor, mais ils ne sont pas là. Les collines deviennent de plus en plus hautes et offrent un très joli panorama sur l’océan. Nous décidons de déjeuner sur la jetée , entourés d’une faune variée de pélicans, mouettes, goëlands et plein d’autres sortes d’oiseaux. Après le déjeuner , nous arrivons à Santa Monica puis à Malibu. Cette fois , c’est Pierrot qui cherche désespérément Pamela mais elle ne daigne pas se montrer non plus(ah ce qu’elles sont pimbèches ces stars ) Voilà comment nous arrivons au terme de nos 4250 km de découverte de l’ouest américain. Nous quittons les USA avec un « goût de trop peu » mais notre tour du monde n’est-il pas un patchwork de multiples destinations en un temps compté ? Alors ne soyons pas déçus , demain s’offre à nous le Mexique , le point le plus bas de l’Amérique du Nord(et non , le Mexique ne se situe pas en Amérique centrale !!!!) et nous attendons vos visites avec impatience.