Balade en Algarve

Notre voyage au Portugal du 9 au 22 juillet 2014

 

le 9 juillet:

 

Enfin les vacances...Nous quittons Beauvais sous la pluie avec 1heure trente de retard. Au fur et à mesure de la descente en avion vers le sud de l'Europe, les nuages se dissipent et font place à un soleil prometteur qui inonde de sa clarté la côte ibérique qui se dessine à travers le hublot.

Le vol nous permet de contempler sous les ailes de l'avion de RYANAIR un paysage aride et parsemé de petits villages avoisinant des lacs aux contours parcheminés et quelques longs fleuves traversant des régions de monts et de plaines .

Au loin apparait l'atlantique , l'atterrissage est proche ...

Après un peu plus de 2 heures de vol, nous posons le train d'atterrissage sur le sol lagunaire de FARO . Et nous gagnons 1 heure sur le fuseau horaire de Paris (oups, on savait pas!)

A nous les tequilas , frutos de mar e peixes

 

Nous arrivons à la table d'hôte à Ferreiras , près d'Albufeira. On y est arrivé par la N125. En quittant l'aéroport de Faro , nous sortons sur la droite dans la direction de Portimao en évitant de prendre l'autoroute(elle est payante au Portugal et il faut régler à l'agence de location environ 45 euros pour pouvoir l'emprunter.) Nous avons choisi le loueur best deal, à l'extérieur de l'aéroport sur le parking 4 , nettement moins onéreux que les agences plus connues qui se trouvent dans l'enceinte de l'aérogare.

Maria , la gérante du guesthouse QUINTA DAS AMENDOEIRAS( ferme des amandiers) est venue nous chercher à l'entrée de Ferreiras pour nous accompagner au gite(tel 00351919940759) car c'est un peu dur à trouver sans GPS.Nous pensions pouvoir utiliser Waze pour avoir un GPS mais il n'y a pas de 3G au Portugal.

L'accueil est chaleureux et Maria nous fait un plan de la région d'Albufeira avantt de nous mettre en route vers le centre ville pour aller voir le match de la 1/2 finale du mondial Argentine -Pays bas. Espérons que le score ne sera pas aussi implacable  que celui d'hier qui a terrassé le Brésil 1-7 contre l'Allemagne...

 


le 10 juillet:

 

Bom dia

Le match d'hier s'est soldé par la victoire des Argentins aux penalties. Les hollandais sont sortis déçus mais avec les honneurs.

Nous prenons la route vers 10heures après le petit déjeuner que nous a apporté Carlos, l'époux de Maria dans un panier : jus d'orangse fraichement pressées, yaourts, pain frais, jambon , pâtisseries, café, lait et fruits de saison(cerises, kiwis, prunes, mangues, brugnons). De quoi partir en pleine forme pour une journée plage.

Première halte à Arrifes. Une petite ballade d'une centaine de mètres nous mène à une crique de sable jaune entourée de falaises de calcaire. Certains la trouvent absolument géniale, d'autres plutôt ordinaire. En tout cas, elle n'est pas trop peuplée. Des penecos(formations rocheuses en calcaire) parsèment la baie.

Pour l'atteindre, il faut se diriger vers la marina de la ville mais au rond point qui indique la marina sur la gauche , il faut aller vers la droite et prendre la première route  à gauche. La plage est indiquée et on peut se garer sans problème.

La seconde halte se fait à la fameuse Praia Sao Rafael, juste après Arrifes. Cette plage beaucoup plus grande est  plus touristique. Les criques parsemées de penecos et bornées par les falaises forment un petit chapelet de plages au sable blanc finement corailleux. On y trouve un bar restaurant avec un personnel très sympa et multilingue.

Le soleil impitoyable donne très vite à nos peaux une couleur mi- bronzée mi-rosée et nous nous enfuyons au bout de trois heures avant de virer à la couleur écrevisse bien connue des touristes au premier jour de leur journée plage . L'ambiance y est bon enfant , calme malgré toutes les familles qui jouent avec leur progéniture dans une eau à 22 degrés. C'est un peu frisquet tout de même.

Nous retournons à la voiture pour découvrir ensuite un endroit beaucoup moins connu que nous a conseillé Maria. Il s'agit d'une plage en contre-bas d'un hôtel. Il faut suivre la route après Sao Rafael sur 2 km et tourner à gauche tout de suite après le premier rond point . Une marche de quelques minutes en direction d'un relai satellite nous mène à des petites plages beaucoup plus intimistes que les autres. Des petites groupes de plagistes se retrouvent dans de petites criques isolées parmi lesquelles certaines sont inaccessibles . Des arbuste à baies rouges bordent les petits chemins qui descendent vers les petites plages.

 

Au loin , la marina d'Albufeira se dessine et donne à l'endroit une allure de carte postale. Le soleil est toujours très ardant et l´océan atlantique toujours un peu frais . Notre peau rosit de plus en plus et il faut quitter cet endroit magique mais malheureusement sans ombre, pour continuer la visite de cette magnifique côte.

Nous revenons donc sur nos pas et reprenons la route vers la marina , après avoir laissé sur notre droite les plages d'Arrifes et Sao Rafael. Nous arrivons à  un parking gratuit pendant les trois premières heures, ce qui est suffisant pour entamer une promenade d'une heure vers la plage de Penecos.

 

 


Il s’agit de la première plage située à l’est de la marina d’Albufeira et au milieu de la zone urbaine, dans la vieille ville. La plage est accessible par un tunnel creusé dans la falaise de calcaire et se situe au milieu des rues étroites du centre touristique, où l’on trouve toutes sortes de bars, de boutiques d’artisanat et de places ensoleillées. Le tunnel mène à un immense balcon donnant sur la plage, avec des cafés de plein air où on peut s' asseoir et admirer la mer. À l’est se trouvent les môles de la marina et la haute falaise, dont le sommet comprend une rangée de petites maisons d’un blanc éclatant, avec un point de vue offrant un panorama époustouflant sur les plages d’Albufeira. Pour commencer cette jolie balade , il faut partir du centre de la marina reconnaissable par ses constructions de quelques étages peintes de différentes couleurs pastels et emprunter une montée en laissant la mer sur la droite .La plage est reconnaissable par son énorme peneco qui s'y dresse et résiste à l’érosion générale de la falaise. Cette plage urbaine, orientée au sud et surveillée est très populaire et dispose d’infrastructures annexes élémentaires (restaurants et toilettes) mais il est recommandé de faire preuve de vigilance en marchant à proximité des falaises, en raison des risques de chutes de pierres et de roches.

Nous quittons ce magnifique endroit et faisons chemin inverse , avec une petite halte dans une petit bar pour déguster un jus de melon et un café au lait glacé .

Avant de terminer cette belle journée dans la région d'Albufeira, il nous reste à visiter praia grande, à Salgados, une plage longue de plusieurs kilomètres , que nous découvrons au soleil couchant. Cette plage très prisée porte le drapeau bleu(bandeira azul)qui est accordé aux littoraux respectant des consignes de respect de l'environnement, de sécurité et de propreté.Elle communique avec Armaçaoao de Pera où nous avons prévu de nous rendre demain , en continuant notre périple vers l'ouest en bordant la côte atlantique. Cette longue étendue de sable blanc encore très fréquentée en soirée est bordée d'une longue passerelle en bois de plusieurs centaines de mètres qui sépare la plage de la lagune, réserve naturelle pour la faune. Comme il se fait tard, nous réservons la visite de ce sanctuaire pour demain matin. Nous terminons donc la journée par un balade d'une heure à la praia grande avant de nous offrir un repas typique dans un restaurant de la ville ancienne d'Albufeira .Au menu, sopa de dia(soupe du jour) , pao de alho(pain garni de beurre à l'ail),Salmão grelhado( saumon grillé) et sardinas asadas(sardines grillées) avec Pimentas e tomates               ( poivrons et tomates)

. Bom apetite et em amanhã ( à demain)

le 11 juillet

 

 Nous préparons notre départ de la table d'hôte de Maria et Carlos et , aprés leur avoir fait nos adieux, nous retournons sur la praia grande , cette fois pour visiter de jour la lagune, séparée de la plage par une longue dune. C'est un endroit marécageux, formé par l'estuaire du fleuve Alcantarilha , qui ressemble à la Camargue mais en beaucoup moins étendu. C'est une réserve naturelle pour les poissons et les oiseaux et une flore très particulière s'y est installée , ce qui donne à cet endroit sa richesse et sa beauté.

 

Nous reprenons la route vers l'ouest , en direction de Armaçaoao de Pera que nous atteignons une demi heure plus tard.

 

C'est un ancien village de pêcheurs que le tourisme de masse a transformé en cité balnéaire mais qui a su garder , faute d'authenticité , une culture de la pêche traditionnelle à la nasse et au filet. Ceux ci jonchent l'immense plage qui communique au loin avec praia grande de Salgados .

Les bateaux de pêche prennent leur élan et , poussées vers les vagues ,   viennent" beacher" puis sont tractées

 sur le sable par un tracteur. Les portugais viennent acheter le poisson fraichement pêché directement autour des embarcations. Une fois les ventes achevées , les pêcheurs préparent leurs filets pour le lendemain. Les mouettes peu farouches , venues quémander les restes de poissons et crustacés , partagent les lieux avec les plagistes et font un brouhaha qui donne à l'endroit une atmosphère plutôt originale.

 

Un peu plus loin , d'autres bateaux proposent leurs services pour aller visiter les grottes dans la falaise.

 

 


Nous embarquons à bord d'un de ces bateaux à moteur avec son propriétaire et quatre autres touristes portugaises. Pour 15 euros par personne , il propose de nous emmener le long de la côte pour une balade de 1 heure 20 dans les criques et les calanques. C'est une virée absolument magnifique entre la plage d'Armaçao de Pera et Benagil, en passant par celles de Sra. da Rocha et Marinha.

Nombreux sont ceux qui viennent en Yacht , en petit bateau à moteur ou encore en kayak pour venir admirer les sculptures que la mer et l'érosion ont réalisé dans les falaises ocres . On y découvre des arches, des blocs rocheux aux formes évoquant tantôt un sous-marin , parfois une gueule de requin ou encore un crocodile. Notre bateau pénètre à l'intérieur de chaque anfractuosité de cette côte déchirée par les attaques de la mer et du temps pour nous dévoiler des grottes et cavernes pour la plupart accessibles que par la mer. Certaines criques sont cependant joignables de la terre et communiquent parfois entre elles. Ce décor est vraiment stupéfiant et nous revenons à la plage d'Armaçao de Pera avec des photos toutes plus belles les unes que les autres et la volonté de garder dans notre mémoire cette magnifique escapade.

Nous rejoignons en milieu d'après midi l'hôtel Solferias à Carvoeiro et profitons de la piscine avant de sortir diner et découvrir le centre ville .

Un club de Capoeira fait une démonstration sur l'esplanade de la toute petite plage où nous prenons un verre et nous profitons de ce début de soirée où la pleine lune se détache du ciel azur pour prendre un mojito et nous rendre dans un restaurant réputé pour sa cuisine traditionnelle et déguster une cataplana, sorte de bouillabaisse servie dans une cocotte métallique , accompagnée d'un bouteille de vin portugais.

le 12 juillet

 

 Un petit déjeuner nous est servi au bord de la piscine de l'hôtel Solferias que nous quittons vers 10h pour nous garer au début de vale de Centenaes. Il s'agit d'une promenade au sommet des falaises qui suit fidèlement les anfractuosités du littoral déchiré et mène à praia de Marinha après deux heures de balade. Nous nous arrêtons à Carvalho , à mi-chemin , après avoir découvert le phare d´Alfanzina , édifice de 23m de haut et visible à 50 km, qui fonctionne depuis 1920 et représente un précieux repère côtier jusqu'au cap Saint-Vincent . Il surplombe la falaise haute de 40 mètres qui borde ce littoral où les bateaux à voile ou à moteur s'enfoncent pour disparaitre dans des criques sauvages.

La promenade se dessine au milieu d'une végétation aride largement représentée par les Aroeiras, arbustes dont le nom scientifique est Pistacia Lentiscus , formés de grappes de petites baies rouges comparables au faux poivrier de la Réunion. Les personnes qui résident là habitent des maisons absolument magnifiques, avec leurs patios,leurs jardins,leurs escaliers extérieurs, leurs bacons, leurs arcades et leurs cheminées utilisées durant les quelques semaines hivernales où les températures descendent autour de 10 degrés.

 

De retour au début du sentier , nous reprenons la voiture pour aller vers Semaries , à la recherche d'une plage fabuleuse dont on nous a parlé , Afaruda. Nous l'atteignons en descendant à flan de falaise dans une fissure

 d'à peine quelques dizaines de centimètres de large qui se termine en rappel avec des cordes à noeuds. Cette descente assez sportive et dangereuse est réservée à ceux qui n'ont pas peur du vide et en bonne condition physique mais une fois sur le sable , la plage est absolument idyllique , avec ses Penecos, son sable fin et une température de l'eau plus élevée car cette crique est protégée des courants marins. La remontée deux heures plus tard cause quelques soucis à Pierre qui a le vertige et peine à effectuer l'ascension de la falaise. Heureusement , il atteint le sommet non sans quelques égratignures et des jambes qui  flagellent encore de peur...

 

 

 

 


La suite du circuit se prolonge vers Portimao avec une halte obligée par le pittoresque village de pêcheurs de Ferragudo d'où nous écrivons quelques cartes postales depuis la terrasse d'un des nombreux cafés. Les ruelles escarpées bordées de maisons colorées nous mènent à une église traditionnelle qui culmine ce petit port et de laquelle nous apercevons au loin la ville réputé de Portimao. Nous atteignons celle ci en une petite demi heure de route. C'est une grande ville côtière avec sa marina , ses larges rues et avenues et une gigantesque plage mais qui a subi de plein fouet le modernisme lié à un tourisme de masse qui tend à faire disparaitre l'aspect pittoresque que prenait la région autrefois. Mais il ne faut pas se plaindre de cette cité car les infrastructures sont celles d'une ville moderne que le climat et l'accès à la mer rendent très attrayante.

 

Nous rejoignons notre guest house , Vila Lado,à praia da rocha , la plus connue des plages d'algarve. C'est aussi la plus touristique , bétonnée et fréquentée par les touristes étrangers en particulier allemands et anglais. Le quartier de Praia da rocha est devenu une petite ville à part entière. Notre chambre donne directement sur cette gigantesque étendue de sable blanc et se trouve à proximité d'une petite citadelle dans laquelle nous pénétrons pour une dégustation de produits locaux: vins présentés par les producteurs eux mêmes et tapas de porc grillé et de fromage local , un délice.....

De retour au gite , nous regardons la fin du match Pays bas/brésil et encore une fois , c'est la victoire des hollandais 3/0. Les Brésiliens se retrouvent donc en 4e place du championnat

le dimanche 13 juillet

 

Nous partons en direction de Lagos avec une première halte sur la 'praia dos très irmaos' , plage très fréquentée , en particulier, un dimanche estival comme celui-ci. La côte escarpée présente une succession de petites plages toutes accessibles à pied, soit par la plage soit par des tunnels naturels creusés par les vagues. C'est l'occasion de grandes balades au son du ressac des vagues et du chant des Gaivotas( mouettes).Trois gros penecos donnent son nom à cette plage et l'un d'eux nous fait penser à la poule de Hienghène en Nouvelle Calédone  mais en beaucoup plus petit.

En continuant vers l'ouest , nous arrivons à Alvor , petit et authentique village de pêcheurs. Cette petite ville d'un peu plus de 5000 âmes est une freguesia portugaise située dans le district de Portimão. Une freguesia correspond à la plus petite collectivité territoriale ou division administrative au Portugal. On y trouve des petits restaurants coquets, des cafés, des glaciers , des magasins où l'on trouve des articles d'artisanat local comme la poterie, une très belle église typique de la culture espagno- portugaise, classiquement jaune et blanche.

 

 

 

 


Le petit port annexé à ce village permet des visites de la côte et entre autre, des rencontres avec les dauphins.

 

Nous ne nous éternisons pas car le programme est encore chargé. Nous arrivons à Lagos vers 15 h et faisons connaissance avec les propriétaires germaniques du B&B beach house lagos dont l'établissement se trouve face à meia praia , une plage longue de 4 kilomètres qui relie Portimao et le centre ville de Lagos. Nous y faisons une balade pieds dans l'eau de 1h30 en direction la vieille ville.

 

A 19h30 , nous sommes fin prêts pour aller voir sur écran géant la finale du Mondial entre l'Allemagne et l'Argentine. La communauté Germanique étant bien représentée au Portugal, les esprits risques d'êtres échauffés et nous ne voulons pas rater l'ambiance pendant ce match. Alors Até Amanha (à demain)

Le 14 juillet

 

 

 

Ce sont les Allemands qui ont vaincu l'Argentine 1/0 hier avec un magnifique but de Mario Gotze dans les prolongations et se trouvent vainqueurs de la coupe du monde, suivis par les Argentins , les hollandais puis les Brésiliens,

 

Nous partons pour le sentier des plages. En quittant Lagos , nous y faisons une halte pour photographier l'église et les remparts. Lagos vient du gaulois Lacobriga et son histoire remonte à plus de 2000 ans. Cette jolie ville moderne fut entièrement détruite par le tremblement de Lisbonne de 1755 mais quelques vestiges gallo-romains subsistent ainsi que quelques traces de l'invasion mauresque dont les restes de remparts . A proximité de ces vestiges historiques se dresse une esplanade où des commerçants exposent vêtements et bijoux qui ne peuvent échapper à mon oeil averti de grande touriste devant l'éternel...Et bien sur, je ne peux que me laisser tenter par quelques brics et brocs avant de rejoindre la Rua Dr. José Formosinho, au niveau de la plage de Pinhao , point de départ d'une promenade qui relie la plage de Pinhao (à environ 500 m des remparts du centre-ville) à la plage, au nord de Praia da Luz. Il traverse une dizaine de plages, dont les magnifiques Praia Dona Ana, Praia Grande, Praia Porto de Mós et Ponta de Piedade , où nous achevons notre promenade et nous laissons emmener par un bateau moteur pour visiter de nouvelles criques et des penecos aux formes rappelant cette fois des éléphants, un bateau , le nez du Général de Gaulle ou encore un chameau.

 

Peu de touristes connaissent ce sentier, essentiellement fréquenté par les habitants de Lagos . Impossible d'être insensibles au charme de ces plages enclavées entre des falaises que l’érosion a pris le temps de sculpter depuis des siècles . Au soleil, la magie des couleurs opère alors, l’ocre des parois contrastant avec le bleu turquoise de la mer et le sable blanc. Préférable à la Praia de Dona Ana envahie par des hôtels, la plage de Porto de Mós est plus tranquille. Nous demandons au capitaine de notre bateau de beacher sur la plage de Pinheiros et de nous y déposer. Cette plage est une merveille mais attention aux yeux chastes , elle est semi textile et semi naturiste!

 

C'est à grands regrets que nous quittons cette plage en fin d'après midi en remontant la falaise abrupte mais nettement moins dangereuse que celle d'Afaruda à laquelle nous n'accèderons plus que par la mer, si le destin nous ramène un jour vers ces sublimes contrées Portugaises.

 

De retour à notre véhicule , nous prenons la direction de Salema, et nous arrêtons à Luz,  petite commune portugaise d'un peu plus de 3 000 habitants qui possède un très belle histoire. La Luz fut une plage bien avant de devenir officiellement une ville. Elle a grandi au-delà de la plage, mais elle reste encore une des plus belles et des plus demandées plages du Conseil de Lagos.Village de pêcheurs depuis toujours, l’histoire de la ville de Luz est connue depuis l’époque romaine. Elle fut endommagée, elle aussi, lors du tremblement de terre de 1755.En regardant vers la mer, il est possible d’identifier les caractéristiques des roches qui encadrent la Praia da Luz (Plage de la Lumière). Et c’est justement pour ces caractéristiques qu’une d’entre elles est tout particulièrement connue : la Roche Noire est une formation rocheuse d’origine volcanique au milieu des autres compositions calcaires et c’est pour cela que sa couleur sombre ressort par rapport aux autres.

 

 


Pendant presque toute l’année, les petits entrepreneurs nationaux ou étrangers installés sur la plage de Luz, encouragent la pratique des sports nautiques comme le windsurfing et le Jet Ski. A certains moments, la plage qui borde toute la ville se divise en deux, comme pour faire plaisir aux passionnés du sable et à ceux qui préfèrent les roches et faire de la mer une vraie piscine naturelle. La longue promenade qui en fait le tour est semée de commerçants qui, dans de petites boutiques ou échoppes, vendent les articles indispensables pour pouvoir se reposer et profiter du soleil. La protection solaire, les serviettes de bain, les chapeaux, les bouées, les bikinis et les équipements de surf ou de plongée sont certains des articles préférés des estivants de la Luz. Mais le commerce de cette ville a connu un véritable développement ces dernières années. Il s’est ouvert et il s’est internationalisé pour pouvoir répondre aux demandes des touristes et des nombreux étrangers sans pour autant laisser tomber les produits de tradition. Et comme eux, les services sont tout aussi orientés vers le tourisme.

Cette jolie petite station balnéaire possède une forteresse transformée en restaurant à deux pas de la plage et une petite bière y est bien appréciée , dans le jardin de cette enclave qui donne sur des plages de grands rochers plats et de sable.La fortaleza de Luz a été érigée au 17 è siècle, à cette période de l'histoire du Portugal au cours de laquelle beaucoup de villes et villages côtiers étaient pris pour cible par les pirates d'Afrique du Nord . Aux 15è et 16è siècles , Luz fut fréquemment attaquée par les Maures qui pillaient les richesses des églises et y installaient leurs résidences.Ils réduisaient alors les villageois à l'esclavagisme. Le prêtre Vicente Benevides découvrit que le portrait de ‘Nossa Senhora da Luz’ fut volé lors d'un incursion des Maures. Plus tard , l'armée du roi Manuel I retrouva ce tableau et le rendit à la ville de Luz, ordonnant la construction de la forteresse pour la protection de cette oeuvre et des habitants.

Le soir, Luz se transforme et la tranquillité et l’esprit de famille laissent place à l’animation. Sur les esplanades et dans les bars, les touristes et résidents, partagent des cocktails colorés et des boisons alcoolisées. Dans les discothèques, jusqu’au petit matin, l’amusement prédomine. Cela ne pose aucun problème puisque demain ce sera encore les vacances et à la plage de Luz, il y a mille et une façons de se reposer.

Que dire de la plage de Burgau et de la praia cabanas velhas si ce n'est que sous un aspect plutôt familial se dessine à leur extrémité une partie réservée aux non textiles. Décidément , avant de se rendre sur une plage portugaise , il vaut mieux s'enquérir de la tenue  à adopter... avec ou sans...mais personne ne s' offusque des "kitounis". Il arrive même souvent qu'un seul parent d'une famille pratique le bronzage intégral et l'autre pas sous les yeux des bambins qui semblent tout à fait accommodés à la culture naturiste.

Enfin , nous rejoignons Salema et l'hôtel résidentiel qui porte le même nom que ce village de pêcheurs et idéalement placé à deux pas de la plage. Sous son aspect plutôt peu touristique au départ , Salima vaut le détour car il faut entrer dans le village pittoresque pour découvrir ses ruelles et ses restaurants typiques. Et finalement , même si les hôtels sont rares, il y aura toujours quelqu'un pour vous aborder dans la rue et vous proposer un logement pour la nuit. La région qui part de Lagos vers le cap Saint Vincent est beaucoup plus sauvage et pittoresque et très ventée. Au fur et a mesure que nous nous enfonçons dans les collines vers la pointe sud ouest de Portugal , le tourisme de masse laisse place à de rares habitations sur des terres arides et plus hostiles .

Nous sommes ravis de découvrir cette face plus authentique du Portugal et abordons ce pays sous son côté sauvage aux reliefs inhospitaliers.

Pour ce soir , nous mangeons dans un petit restaurant de Salima .Au menu

poêlée de petits escargots du pays(Caracóis) avec son pao de Alho(garlic bread) , sardines grillées (Sardinhas asadas)fraichement pêchées , le tout arrosé d'une excellente sangria

alors, boa noite!

Le mardi 15 juillet

 

Nous prenons la direction de Sagres avec la visite prévue d'autres belles plages qui nous ont été recommandées.A la sortie de Salima, nous tournons à gauche en direction de Figueiras pour trouver la plage semi textile de Furnas. Il s'agit d'une plage longue et déserte sans l'affluence touristique à laquelle nous étions confrontés depuis quelques jours. L'endroit est familial et paisible, recouvert d'un sable blanc très fin et bordé de roches stratifiées à la base desquelles se dessinent de petites enclaves où les touristes peuvent se protéger du soleil.

 

Nous respirons cet air tranquille et profitons de la mer fraichement agréable avant de repartir en direction de Raposeria et nous arrêter sur la plage Ingrina jouxtant Zavial. Ces plages sont elles aussi assez peu touristiques , ce qui en fait leur charme. Nous y restons jusque 15 heures et nous remettons en route

 pour atteindre Sangres à 15h30 , après avoir traversé le paysage de maquis de l'arrière pays . Nous sommes logés au Mareta View Boutique Bed and breakfast , à deux pas de l'avenue du Comandante Matoso où se trouvent la plupart des bars et restaurants.Il nous reste quelques visites à faire avant de terminer cette journée et nous commençons par la découverte du cap(cabo) S.Vincente , à l'extrême sud ouest de la péninsule ibérique et en fermant les yeux, on se laisse embarquer sur l'un des nombreux bateaux qui ont franchi ce cap à la découverte d'un monde nouveau.C'est véritablement un lieu mental, une manière d'être au bout du monde où L'océan parait si vaste qu'il donne l'impression de l'infini.Il est dominé à cet endroit par de très hautes falaises au sommet desquelles culmine la fortaleza de Beliche , forteresse dont il ne reste plus que des ruines.

 

Le cabo Sao Vicente est un Promotorium Sacrum( d'où le nom de Sagres) où, selon les romains, le soleil couchant faisait bouillonner les eaux de l'océan. On y trouve un phare rouge qui veille sur la côte du haut de sa falaise de 80m.Ce phare est l'un des plus importants et puissants d'europe. Construit en 1904,il est doté d'un faisceau lumineux qui peut être vu à une distance de 90 km.

 

A cet endroit de la côte , nous sommes à 7 km de Vila do Bispo, 9km de Raposeira et 30km de Lagos dont nous voyons les falaises se détacher au loin.

 

Le cap sépare la côte sud-est nommée Alentejano qui va de Faro à Sagres et la costa Vicentina qui part de Sagres et remonte vers le nord en longeant la cote ouest de l'Algarve

 

En contre bas des falaises ocres du cap, la belle plage de Beliche nous invite à achever l'après midi sous un soleil encore bien puissant et un vent qui , fort heureusement , est là pour nous aider à supporter l'ardeur des rayons.

 

Nous gardons la visite de Ponta de Sagres et Fortaleza pour les dernières visites de cette côte ibérique car demain, nous débuterons la remontée vers le nord de l'Algarve en longeant le versant atlantique ouest .

 

 

 

 


Un petit mot d'histoire de la Fortaleza pour dire que cette forteresse fut construite par Henri le navigateur, fils du Roi D.Joao I et Philipa de Lancaster, Il naquit en 1394 à Porto et, en tant qu'administrateur de l'Ordre Catholique, il organisa de nombreux voyages et fut l'instigateur de nombreuses découvertes. Vers 1443, son frère Dom Pedro lui fit cadeau d'un terre aux environs de Sagres et il s'y installa et construisit la forteresse et une ville nommée Vila do Infante. Il mourut en 1460 et ses restes furent placés à l'église Sainte Marie à Lagos puis déplacés dans la chapelle du monastère de Batalha .La forteresse, perchée en haut de sa falaise, semble marquer la fin du monde.En y entrant , on entre dans un univers qui nous semble inconnu, comme dans un autre monde. La balade pour faire le circuit intérieur dure entre 30 et 60 minutes et est enrichissante. On y apprend que la forteresse de henri le navigateur a été remaniée ultérieurement selon les constructions de Vauban au XVIII e siècle . On y admire la rose des vents de 43m de diamètre, véritable horloge solaire qui daterait de l'époque d'Henri le navigateur et aurait servi d'instrument à l'école nautique qu'il a fondée à Sagres. Dans l'enceinte se dresse une petite église bien solitaire qui répond au nom de notre- dame- des- grâces . Elle fut construite sur les bases d'un monument religieux détruit par les anglais en1587.

 

Le parcours dans la citadelle, à pied ou à vélo, pour ceux qui le souhaitent, nous apprend aussi beaucoup sur la faune et la flore qui ont pris possession des lieux au fil des siècles. On y trouve notamment une végétation qui s'est installée sur cette terre sèche, ventée et très saline, comme par exemple la Juniper commune. Chaque année, de septembre à octobre, ce sont les oiseaux migrateurs qui viennent se reposer là au cours de leur grande migration hivernale. Cette promenade a beaucoup à apprendre aux visiteurs avides de connaissance et recherchant la sérénité.

 

Il est temps d'aller chercher un restaurant et manger au vista da mar une excellente caldeirada arrosée d'un vin rouge de la région et gouter à la liqueur d'amande(amarguinha)

le 16 juillet

 

Cela fait une semaine aujourd'hui que nous sommes arrivés en Algarve et commençons ce matin après un plantureux petit déjeuner avec la vue sur la mer et ses falaises , un circuit qui remonte la côte ouest du Portugal en direction du nord et nous passerons la nuit à Aljezur.La Costa Vicentina s’étend du cap Saint-Vincent à Odeceixe au nord de l'Algarve. C’est le prolongement naturel du littoral de la région de l’Alentejo au nord. L’ensemble a été classé parc naturel en 1995 sous le nom pompeux de « Paisagem protegida do Sudoeste alentenjano e Costa Vicentina ». Cette côte est splendide, parsemée de petits villages tous plus charmants les uns que les autres. Les plages sont sauvages, semi désertes et bordées d’immenses falaises et de dunes de sable. L'accès est souvent difficile et les routes ne sont pas toujours goudronnées . La côte s'étend sur une cinquantaine de kilomètres mais la RN268, moins rapide que les autres, permet de profiter davantage de ces paysages magnifiques .

 

Notre première halte , praia Cordoama , est atteinte après quelques kilomètres à travers un décor de no man's land semi montagneux et au gré de petites routes sinueuses. L'ambiance qui règne sur la plage est paisible et dominée par le font sonore des vagues qui viennent s'y jeter. Le sable blanc est jonché de cailloux noirs que la mer aux marées impitoyables a façonné en galets aux formes arrondies . Les quelques parasols multicolores donnent à cette immense plage sauvage un air léger de gaité dans ce paysage indomptable. En levant les yeux , les falaises ont troqué leur robe jaune et ocre contre une couleur noir et gris et leurs petites criques contre des étendues sableuses à perte de vue.Cette côte est si différente de Sudoeste alentenjano qu'on y vient , non pas par choix de beauté de paysage car les deux côtes ont leur charme propre , mais par envie d'air plus frais et de tranquillité , de repos de l'esprit et d'une harmonie avec une nature qui s'impose à l'homme et que le tourisme de masse ne peut dominer tant elle incite au respect le plus profond et à la sérénité.

 

 


Nous devons quitter ce bel endroit pour continuer notre remontée vers le nord et nous traversons VILA DO BISPO puis CARRAPATEIRA, deux villages somme toute sans grand intérêt ,pour arriver sur la plage de Bordeira. Nous sommes très surpris car pensions que toutes les praias se ressemblaient sur cette côte mais c'est le contraire. Celle-ci, à laquelle on accède en traversant à pied un bras de mer, est une étendue de sable fin de 2 km de long, entourée de dunes et enclavée entre deux promontoires rocheux , ce qui lui confère un abri contre le vent et les courants. De ce fait, les vagues se déversent sur la plage avec moins de bruit et de violence. De plus, la température de l'eau semble plus élevée et les surfeurs sont plus nombreux à taquiner la vague.

En bref, s'il y avait une note à attribuer à cette praia, elle serait de l'ordre de 8/10.

Nous quittons ce petit paradis en direction d' ALJEZUR et faisons une halte sur la plage de vale figuieras . Sans plus... on devient difficile! C'est une petite plage sans grand cachet 6/10 . Le stop suivant se fait à la plage d'Arrifana. Là, c'est du 9/10. cette plage située en contrebas d'une falaise est absolument superbe. Elle n'est pas très large mais s'étend sur 800 mètres et surtout, elle est entièrement ceinte par un falaise de 80 m de haut. L'accès se fait par un chemin en pavés assez raide puis des escaliers en bois. Mais cela vaut la peine d'y descendre pour admirer la falaise environnante avec son rocher isolé ressemblant à la roche percée sur la plage de POE à Bourrail en nouvelle Calédonie mais en plus petit et qui donne l'impression de s'être détaché de la falaise. La vue panoramique depuis le parking mérite également sa séance photos. C'est vraiment un endroit magique à ne pas manquer.

Après un pot au Restaurante da Praia offrant une vue  sur l'ensemble de la baie, il est temps de remonter le chemin pavé et rejoindre le guesthouse à ALJEZUR le B and B A Lareira où nous nous posons vers 20heures et prenons le repas du soir dans le restaurant du guest house. Au menu, des clams pour moi et un filet de daurade pour Pierre, accompagnés d'un Monte de Peceguina , vin de la région d'Albemoa , au sud de la Planicie Alentejana , la région qui surplombe la côte ouest de l'Algarve

Le 17 juillet

 Nous nous levons sous un ciel nuageux, presque ravis d'envisager un peu de répit pour nos peaux qui n'ont pas été épargnées par les rayons du soleil depuis le début de notre séjour, mais rapidement les nuages font place à un ciel azur, comme d'habitude.Nous prenons la route en direction de Mochite mais en faisant un crochet par le centre historique d'Aljezur , à quelques centaines de mètres de la nouvelle ville où nous avons passé la nuit.Le château de l'ancienne ville se situe sur un promontoire qui offre une vue à 180 degrés sur la région.Il fut construit au 10e siècle , durant l'occupation musulmane par le Gharb al-Andalus. Mais ce site aurait en fait déjà été habité à l'âge de fer, selon les archéologues . Cette forteresse a été la dernière en Algarve à être conquise par les chrétiens  en 1249 aprés la victoire du Maitre de l'ordre militaire de Saint James, D. Paio Peres Correira durant le règne d'Alfonso III.Le château , selon la légende , aurait été conquis à l'aube le 24 Juin 1249 et ce serait la raison pour laquelle la Seniora de alva serait devenue la Sainte Patronne d'Aljezur.

 A la fin du du 15e siècle, une fois la paix rétablie dans la région , le château fut abandonné.

 L'église de la miséricorde située un peu plus bas date du 16e siècle. C'est le roi D.Sebastiao qui en autorisa la construction en 1573.

 Juste à côté, le Musée de Manuel Francisco Pardal(1896 -1979) a été construit au même endroit que l'hôpital de la miséricorde au 18e s.On y trouve des objets religieux des différentes époques du christianisme.

 Le reste du décor de cette vieille ville est dominé par les ruelles étroites bordées de maison colorées.Nous décidons de ne pas nous rendre à Odeceixe , la ville la plus au nord de l'Algarve et située à 20 km plus haut car le programme de la journée promet d' être encore très chargé.

 Nous empruntons donc la N 267 vers l'est en passant par Monte ,Marmelete , Casais , des villages sans grande prétention.Nous faisons une halte au mirador de pico qui permet une vue sur tout le paysage montagneux environnant. C'est un moment magique pendant lequel on prend conscience de l'immensité de ce qui nous entoure .iL est situé dans le parc naturel de Merendas traversé par le G13 , sentier de grande randonnée qui part du cap Saint Vincent à Alcoutim.Au fur et à mesure que nous allons vers l'est , la route montagneuse s'ouvre sur une succession de virages sortis d'une forêt semi dense traversée par quelques villages éparpilles.

 Une bonne odeur de pins et d'eucalyptus se dégage de ce paysage vierge scandé de maisons blanches aux tuiles rouges.

 Nous nous arrêtons à Monchique, petite ville très agréable , jonchée haut sommet des collines .Notre périple , au cours duquel nous repérons de nombreuses cigognes venues nicher au sommet des poteaux téléphoniques , nous mène tout à fait par hasard aux vignobles de Patrick Agostini, Médecin anatomo- pathologiste et passionné d'onologie qui a acheté 8 hectares de terre vierge à proximité de la rivière Odelouca en 2000 et produit maintenant 35000 bouteilles par an. Certains de ses cépages sont français comme le Shiraz et le Cabernet et d'autres sont typiquement Portugais. Carla , son employée, réalise une visite guidée de cette production viticole et nous fait gouteŕ à plusieurs variétés de vins blancs , rosés et rouges. Nous aurions bien fait une petite sieste au décours de cette dégustation imprévue mais la ville de Silves nous attend à 20 minutes de là.C'est une commune d’à peine 11 000 habitants qui a longtemps prospéré grâce à l’industrie du liège et évoque le passé métissé de la région. Silves est un petit bourg très charmant, couronné d’un château fort. Le fleuve Arade qui sillonne l’intérieur de l’Algarve a longtemps permis à certains peuples de pénétrer l’intérieur des terres et d’en ressortir facilement. C’est pour cette raison que les Maures avaient notamment décidé d’y faire construire une cité importante. La bourgade est surtout connu dans l’histoire portugaise pour avoir été la dernière capitale des Maures en Algarve. La cité a même concurrencé, jusqu’au XIVe siècle, Lisbonne par sa puissance. Sa grande activité artistique et culturelle lui a valu le titre de berceau de la poésie arabo-andalouse. D’ailleurs, ce n’est sûrement pas un hasard si les troupes chrétiennes du XIIe siècle firent de Silves leur cible prioritaire au moment de la conquête du sud. Elles avaient bien conscience du poids stratégique de la ville.

 Le château de Silves est un château portugais construit par les Maures entre le VIII e siècle et le Xe siècle , appelé aussi château Al Hamra (le rouge) et qui est constitué d'une enceinte crénelée, en grès rouge, occupant une surface de 12 hectares.

 

La ville fut conquise en 1189 et les Maures en reprirent le contrôle deux ans plus tard. Après les multiples assauts , ils finirent par l’abandonner en 1249.

 En 1266, le roi du Portugal décida de créer une cathédrale à Silves. Elle fut bâtie sur le temple musulman qui fut entièrement détruit. Conscients de l’importance de la ville dans le sud du pays, les Portugais décidèrent de garder Silves comme capitale de l’Algarve jusqu’au XVIe siècle.

 De l’occupation mauresque à Silves ne reste presque plus rien! La rage destructrice des conquérants chrétiens n’épargna que le château et ses fortifications... La ville a mis en place récemment une Casa de cultura islamica mais , faute de moyens , celle-ci est assez sommaire.

 Outre les aléas des diverses conquêtes et reconquêtes , la forteresse qui culmine au sommet de la ville a été fortement endommagés par le tremblement de terre de 1755 et fut restaurée en 1835. De nos jours , sa grande citerne à eau voûtée est toujours utilisée par la ville.

 La fête de la bière se tient dans cette bourgade chaque mois de juillet.

 La visite de la forteresse est agréable et l'on peut marcher le long des murs de pierre , des meurtrières , des créneaux et des merlons et observer la ville en contre bas du rempart et un très joli et grand jardin à l'intérieur de l'enceinte. Quelques détails de décoration mauresque subsistent et donnent à cette forteresse une atmosphère  très pittoresque.

 Juste un peu plus bas que la citadelle se trouve le Café Ingles , bien connu et valorisé par le guide du routard et une halte y est la bienvenue pour boire ou manger une glace et des pâtisseries.

 

 

 


L'Ultime visite de la journée se fait à Fiesa , prés de Pera, en direction d'Albufeira pour voir l'exposition internationale annuelle des "esculturas em areia " , ces gigantesques sculptures de sable , dont le thème pour l'année 2014 est celui de la musique . De nombreux artistes ont sculpté ces statues  de plusieurs mètres de haut  représentant des artistes anciens ou contemporains ayant un lien avec les chansons ou les musiques de films.

 Les plus impressionnantes nous paraissent être celles de Tchaikowski et son lac des cygnes , mais également celles d'Elvis Presley, Sting , Cure, Lady Gaga, Shakira ou encore Jonis Japlin....

 C'est une exposition tout à fait remarquable et il est très agréable de reconnaitre ou de découvrir ces visages d'artistes merveilleusement bien imités.Nous nous remettons en route vers Albufeira où nous passons la nuit sur la praia da oura , dans l' hotel appartement Soldeiro , quelque peu épuisés par cette journée ...Un repas à base d'encornets dans un restaurant du bord de plage , deux mojitos et dodo !!!!

 

Le 18 juillet

 

 Nous nous levons ce matin et , en tirant les rideaux , nous découvrons une partie de la plage et tous les immeubles blancs construits les uns sur les autres. Sous le calme qui règne ce matin dans la rue , on a peine à imaginer l'ambiance d'hier soir . J'ai eu peine à sombrer dans les bras de Morphée , tant les cris , les rires et les musiques des boutes de nuits battaient leur plein.

Mais tant pis, c'était juste pour la nuit et cette expérience nous apprend beaucoup sur les divers quartiers d'Albufeira dont certains , comme celui-ci , dans la nouvelle ville , doivent absolument être évités si on envisage une calme retraite dans le sud du Portugal.Heureusement , les rires des mouettes remplacent ce matin le vacarme de la nuit alors que les responsables des nuisances sonores sont enfin allés se coucher.

 

Nous partons ce matin pour Vilamoura et avons réservé une maison chez Francesca et Jean Christophe , des français qui vivent dans un quartier chic et se sont installés au Portugal il y a 4 ans.

 

Nous arrivons à la villa après une après midi de plage extrêmement ventée et donnons rendez vous à nos hôtes sur la magnifique marina de Vilamoura.

 

 


le 19 juillet

 

 Nous quittons la jolie villa de vilamoura et prenons un petit déjeuner près de la marina avant de partie en direction d'ohlao vers l'est.Des kiosques à proximité de sa marina sont l'occasion de faire quelques achats de divers bijoux fantaisie. La ville d'Ohlao ne semble pas présenter de grand intérêt, en tout cas pour la partie située en bordure d'océan. En repartant vers Faro dans deux jours ,nous aurons l'occasion de nous y arrêter à nouveau et en avoir une idée plus précise.

C'est vers Tavira que nous reprenons la route. Nous l'atteignons juste à l'heure du déjeuner et en profitons pour prendre le repas de midi sur une terrasse.

 

Nous avons réservé les deux prochaines nuits à Santa Luzia,à 2 km de Tavira, à l'hôtel Pedras del Rei qui est en fait un village à part entière avec ses 400 bungalows, son supermaché, une grande piscine ,ses bars , restaurants et glacier.Il est situé devant la rivière Formosa.

 

De ce complexe hôtelier, on gagne la plage , distante de quelques centaines de mètres, par un ponton flottant sur la riviére et qui mène à un petit train qui traverse la lagune qui nous dépose à deux pas de la praia do barril, longue de plus de 5 km bordée de dunes. Cette plage est divine mais elle est particulièrement ventée aujourd'hui. Nous y passons deux heures , isolés dans les dunes car , même si la vaste plage est assez peuplée dans les premiers 200 mètres, les plagistes deviennent de plus en plus rares au fur et à mesure qu'on avance dans le sable chaud vers un espace dédié au non-textiles.

 

Le temps de prendre une douche dans notre bungalow plutôt vieillot et qui aurait bien besoin d'un bon relooking et nous retournons à Tavira pour une visite de la ville au soleil couchant.Je suis éblouie par cette ville très vivante , très bien entretenue et qui garde une architecture pittoresque , bien davantage que les villes que nous avons visitées jusqu'à présent. Il y règne une ambiance festive et de nombreux artistes exposent leurs talents de mimes ou de chanteurs. Sur la place où des vendeurs locaux exposent leur artisanat et leurs pâtisseries , les restaurants et les bars sont pris d'assaut par des touristes Portugais ou étrangers qui viennent se ressourcer ici dans une ambiance bon enfant . Que du bonheur...

 

De retour à l'hôtel, c'est le bar derrière la réception qui s'anime lorsqu'un excellent groupe de musique reprend les meilleurs tubes en vogue actuellement. Encore que du bonheur....Et voilà encore une journée passée aussi vite qu'une lettre à la poste mais qui nous a fait découvrir la ville qui pourrait bien être celle vers laquelle notre choix pourrait se porter dans quelques années pouŕ notre retraite.

 

Nous sommes tombés en admiration devant la belle plage du Barril séparée de la rivière Formosa par la dune et la lagune, paysages s'étendant à perte de vue et où règne une tranquillité bien plus appréciable qu'ailleurs sur la côte sud de l'Algarve.

 Demain, nous comptons atteindre l'autre extrémité de la plage du barril par un accès plus proche de la ville de Tavira qui se fait cette fois en bateau et qui mène à la Ilha Tavira.Encore tout un programme pour cette avant dernière journée avant de quitter le Portugal, non sans regrets.

 

 


Le 20 juillet

 

 Apres le petit déjeuner au bar de l'hôtel, nous nous dirigeons vers le Quatro Aguas qui est le lieu d'embarquement en bateau vers l'ile de Tavira , une des 5 iles du parc naturel de la Ria Formosa.La traversée qui est possible de juin à septembre se fait en 5 minutes à peine et coute 1€50 aller et retour.Ce Parc Naturel est l' une des Merveilles Naturelles du Portugal.La Ria Formosa est un ensemble de lagunes côtières et d'îles formant des cordons littoraux. D'une longueur est-ouest de 60 kilomètres, le site couvre 18 400 ha entre le rio Ancão près de Faro et la plage de Manta Rota, près de Cacela. L'occupation des sols, autant naturelle qu'artificielle, y compose une physionomie très diversifiée. La majeure partie du site est une zone protégée en tant que réserve naturelle depuis 1978, devenue parc naturel le 9 décembre 1987. Cette protection vise autant les nombreuses espèces avicoles présentes pour leur hivernage, reproduction ou de passage, que plusieurs plantes endémiques et des zones de reproduction importantes pour certaines espèces de poissons.Vu du ciel, le parc naturel de Formosa et son lagon constitue un superbe patchwork de lagons bleus, de plages blanches et d’îles vertes. S’étendant sur 60 km sur la frontière sud du Portugal le long de l’océan Atlantique, il est constitué de 5 îles-barrières parallèles à l’océan, protégeant des lagons peu profonds, chauds et légèrement salés.

 

Le parc est particulièrement important pour la vie des oiseaux : de nombreuses espèces rares s’y reproduisent, d’autres y hivernent, et il procure également repos et approvisionnement aux oiseaux migrateurs. L’environnement fertile sert aussi de terrain propice à la reproduction de toutes sortes de poissons et crustacés.

 

Nous arrivons sur la plage qui prolonge celle où nous étions hier 5 km plus loin. C'est un très bel endroit auquel on a accès en traversant des dizaines de restaurants qui proposent une foultitude de plats à base de poissons et fruits de mer comme la mariscada, la cataplana , la mista de peixe, les pinchos(énormes brochettes de fruits de mer servies en position verticale), et des huitres, crevettes tigrées, poulpes....Je mets un petit bémol pour le bord de plage colonisé par une algue d'un vert fluo translicide qu'il faut piétiner pour entrer dans l'eau mais qu'à cela ne tienne , cette plante fait partie de l´écosystème du ria formosa et n'est en rien la conséquence d'une quelconque pollution . D'ailleurs, sa texture est douce et pas trop désagréable.

 

A la sortie de la plage vers 16h30, nous prenons un plat de Navajas com aroz( couteaux cuits avec du riz et de la coriandre) , un vrai régal , avant de retourner au bateau qui nous ramène sur Tavira.Cette ville de 12 500 habitants est traversée par le Rio Gilão qu’enjambe un vieux pont romain restauré et que protègent des remparts reconstruits sous le règne du roi Denis au XIIIe siècle. Tavira connut son heure de gloire à l’époque des grandes découvertes, où elle était la base des expéditions portugaises pour le nord de l’Afrique .

Elle fournissait le sel, le vin et le poisson et disposait d’un hôpital pour les soldats. Elle exportait également du poisson

salé et des amandes dans le nord de l’Europe. Enfin, il faut préciser que Tavira surnommée « la ville aux mille et une églises » bat tous les records du pays avec ses 37 églises (chacune plus belle que l’autre). Devant la cité, s’étendent les marais salants qui mènent droit à la plage de Tavira.

 

Nous revenons à l'hôtel pour nous préparer pour une promenade dans la vieille ville . Celle ci possède de jolis ponts gallo-romains et une incroyable quantité de monuments religieux. Des rues étroites et pavées nous mènent au Castelo dos Mouros , un ancien chateau ainsi qu'à la Igreja da Misericórdia. D'en haut , les toits des bâtiments en biseau donnent à la vieille ville une très belle unité architecturale.

 

Le charme de Tavira réside dans le fait qu'elle reste épargnée du développement touristique et  qu'elle garde une certaine fraicheur même en été, grâce à la présence du fleuve Gilão .Nous prenons un mojito et une des excellentes pâtisseries que l'on peut déguster au Portugal , à l'une des nombreuses terrasses de la vieille ville et il est l'heure rentrer nous coucher

 

 


Le 21 juillet

 

Nous nous mettons en route dans la direction d'ohlao où l' hôtel 3K situé à 100 m de l'aéroport de Faro nous attend pour la dernière nuit en Algarve et décidons de visiter une autre des 5 iles du parc naturel , celle d'Armona située en face d' Olhão . Armona et Culatra sont très voisines et se ressemblent beaucoup. Il faut juste moins de temps pour arriver sur Armona. Nous mettons environ 15 minutes et le prix est de 3€60 aller retour.On trouve sur ces deux iles des infrastructures pour se loger , un camping , de bons restaurants pour s’attaquer aux fruits de mer et autres poissons des environs , un poste de secours et des bombeiros(pompiers).

 

Par contre , on n'y rencontre ni voiture, ni église , ni école . Le couloir d’eau qui se dégage entre l’île et le continent est très apprécié des amateurs de planche à voile, de kitesurf et de canoë.Armona constitue l’extrémité est des grandes surfaces hors de l’eau qui se trouvent en face d’Olhão. L’île s’échappe ensuite vers l’est sur des kilomètres en direction de l'ile de Tavira. Elle fait donc partie du cordon d’îlots qui protège la Ria Formosa de la mer. Elle compose donc elle aussi le parc naturel.Lorsque le ferry nous dépose sur Armona, il faut traverser à pied tout le village de pêcheurs pendant 20 minutes. La balade se fait au milieu des anciennes habitations réhabilitées en bungalows pour vacanciers locaux et étrangers.

 

Après un ponton de 2 ou 3 centaines de mètres à travers les dunes, on découvre la plage immense avec son eau turquoise et son sable si blanc qu'on ne peut le regarder sans lunettes solaires. La marée descend et laisse derrière elle des bâches , véritables petits aquariums pour petits poissons et crustacés et d'ailleurs , je fais la connaissance avec un bébé poulpe avec lequel je joue un moment , sans qu'il ait peur car il ne cherche pas à disparaitre dans son nuage d'encre.

 

 

 

 


Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin , il faut reprendre le ferry pour regagner Olhão et admirer une dernière fois sa marina dans laquelle se côtoient les petits chalutiers , les voiliers , les petits bateaux à moteur et les yachts.

 

Nous rendons la voiture de location et marchons 10 minutes pour gagner le 3K , agréablement surpris par ce petit hôtel récent , coquet et très abordable ( 65€). Nos hôtes de Vilamoura, Jean Christophe et Francesca, se sont proposés pour venir nous chercher et passer la soirée en notre compagnie.

Nous visitons la partie ancienne de la ville de FARO.

Faro possède quelques ruines maures et romaines datant du XIIIe siècle, mais la plupart de ses beaux bâtiments datent de la seconde partie du XVIIIe siècle, après le tremblement de terre de 1755 qui a dévasté toute la ville. En plus de sa beauté architecturale Faro offre un grand choix de restaurants et de cafés, de superbes plages, de beaux théâtres. Cette région est aussi un paradis pour les golfeurs avec environ 19 terrains sur la côte allant jusqu'à Albufeira.

La partie la plus belle de la ville est encore entourée d'une enceinte fortifiée romaine. À l'intérieur s'y trouve une place ouverte spacieuse qui était autrefois l'emplacement d'un forum romain, on peut aussi voir une cathédrale du XIIIe siècle qui fait face à un palais épiscopal. Un autre monument intéressant est le couvent du XVIe qui est maintenant transformé en musée archéologique de la ville.

Une grande partie de la ville est aujourd'hui composée d'appartements, mais aussi de beaucoup de petits magasins, restaurants et surtout de théâtres artistiques.

La plage est à environ 7 km de la ville ainsi qu'une très large bande de sable à laquelle on peut accéder par un pont et qui est située près de l'Aéroport international.

Faro est la capitale de l'Algarve, avec près de 65 000 habitants. Elle occupe le promontoire le plus méridional du Portugal.

  Nous Dinons d'un un restaurant de la vieille ville. Et c'est ainsi que nous finissons notre séjour en Algarve , mot d'origine arabe (Al gharb) et signifie l'ouest , avec un couple charmant , autour d'une bonne table en dégustant une  sangria , un bon vin portugais et une liqueur d'amande......Nous nous faisons la promesse de revenir en Algarve car , même si l'essentiel a été découvert, noust laissons derrière nous bien d'autres endroits à explorer .

Alors Adios et O veja muito logo ( à très bientôt)