LE 28 sept 2010 : (heure de PARIS+8h)Nous arrivons hier en début d’après-midi au pays du soleil levant.La veille, nous passions la soirée à MANILLE avant de quitter les Philippines. C’était plutôt sympa et très vivant.Le vol pour TOKYO dure 4 heures et il nous faut prendre un train ,le NIRITA EXPRESS , pour un trajet de 1h20 pour arriver en fin d’après-midi à l’hôtel KADOYA dans le quartier de SHINJUKU.Nous avons 10° de moins qu’aux Philippines., soit 23° , ce qui nous fait abandonner savates , short et T.shirt pour remettre des vêtements légers mais un peu plus habillés.Le JAPON se situe à la même latitude que la péninsule ibérique et c’est le début de l’automne.Nous sortons dans un sushi bar et nous promenons dans le rue « électrique » , celle des magasins électroniques , et rentrons tôt car les 2 derniers jours de voyage étaient assez éprouvants.

 

LE 29 sept 2010 : Nous nous levons avec un grand soleil. Petit déjeuner au « Café la voie » et nous voilà en route pour explorer la capitale nippone.

Première étape, la tour du TOKYO METROPOLITAN GOVERNMENT BUILDING et ses 45 étages pour admirer la vue de TOKYO sur 360°. L’ascenseur monte en plus d’une minute et je ne me sens pas très bien à l’arrivée( chaleur , pression..) mais la vue panoramique sur la capiatle et ses 12 millions d’habitants est splendide.

L’étape suivante , c’est celle du palais impérial à NIJUBASHI, ou plutôt de ses jardins . Sa construction se situe au 16è siècle. Il était autrefois appelé château d’EDO et a appartenu à la famille TOKUGAWA après l’ouverture du pays au monde. C’est la partie est du jardin qui est ouverte au public , ainsi que 3 constructions correspondant aux maisons où logeaient les Samouraïs qui protégeaient le château. Sinon , rien d’autre à voir , si ce n’est le pont Nijubashi , en face de l’entrée principale. Nous nous attendions à une visite beaucoup plus historique et nous nous sommes juste promenés dans un jardin. Mais ce n’est pas très grave , nous avons assisté à la représentation d’un orchestre en plein air et c’était très sympa.

La 3è étape nous impressionne. Nous nous rendons en métro jusqu’à la baie de Tokyo et là, c’est vraiment magnifique et je dirais comparable au SYDNEY HARBOUR. Nous prenons un waterbus qui nous emmène en 20 minutes sur la rive opposée.

Nous visitons tout à tour le park d’ODAIBA qui longe la côte, avec sa statue de la liberté, le rainbow bridge long de 918m, et enfin Palette town et ses nombreux cafés , restaurants , magasins.

Quand nous rentrons à 18h , il fait déjà nuit depuis ½ heure et nous avons déjà découvert les quartiers de SHINJUKU, de TOKYO hypercentre, la baie d’ODAIBA et SHINAGAWA . Ce soir , nous irons finir la soirée à KABUKICHO . Nous avons emprunté le Métro, le monorail, le train et le bateau . Pas mal pour une première journée de découverte ! d’autant que les infrastructures nous paraissent assez compliquées car le réseau de transports est très chargé et en plus , beaucoup de panneaux sont écrits exclusivement en japonais et les gens parlent assez peu l’anglais. Mais ça va , avec le bon sens de l’orientation de Pierre et la bonne intuition d’Annie , on arrive à aller où on veut.

 

Le 30 sept 2010

Hier soir , nous sommes rentrés assez tard car sommes allés dans le quartier très branché de KABUKICHO qu’on pourrait traduit par « cabot qui chauffe »! Le quartier est plein d’hôtels de passe , de restau , de bars et la population est très hétéroclite dans une ambiance musicale très moderne. Attention pour celui qui aurait des idées un peu volages , les hôtels de passe sont réservés exclusivement aux hommes japonais ! )

Le lever ce matin est un lent car en plus , il pleut. Nous devons changer d’hôtel car il n’y a plus de place au KADOYA HOTEL. Nous allons en taxi au CITY HOTEL NUTS , à quelques encablures , et finalement , c’est très bien car la nuit va passer de 132 euros à 90 euros, pour une chambre tout à fait fonctionnelle. Bon plan donc si vous venez un jour à TOKYO car pour trouver moins cher et aussi confortable, c’est vraiment pas évident..

Comme il pleut , nous restons une heure ou deux à l’hôtel pour réserver une chambre et une voiture à HONOLULU , notre prochaine destination. Mission accomplie et nous sortons sous la pluie , décidés à visiter tout de même, où nous découvrons le parc de YOYOGI avec son sanctuaire aux oiseaux. Nous y retournerons dans 3 jours pour assister au JINGU DOLLS FESTIVAL. Peut-être y retournerons nous demain aussi si le temps le permet car d’autres animations y auront lieu. Nous nous baladons ensuite dans le quartier central très animé et regorgeant de boutiques branchées jeunes, magasins de musique et de bazars .

Le clou de cette visite reste tout de même le temple MEIJI JINGU , sanctuaire construit pour l’empereur MEIJI et l’impératrice SHOKEN. Il a été construit en 1920(9è année de TAISHO). Environ 100 000 arbres donnés au moment de l’enchâssement forment aujourd’hui une forêt solennelle. On trouve des musées et des jardins , des endroits pour différents rituels tels que le nettoyage des mains et de la bouche avant d’entrer dans le temple pour prier , ou encore l’écriture de poêmes ou de vœux sur des tablettes qu’on affiche sur un mur.

Les bâtiments et leur intérieur sont magnifiquement conservés et sobrement décorés selon l’art nippon très épuré mais cossu alliant des matériaux extrêmement solides comme d’énormes poutres et des métaux très résistants. .Malgré la pluie fine mais incessante , notre visite nous ravit.

L’étape suivante de cette journée pluvieuse est le quartier d’ASAKUSA avec le merveilleux temple SENSOJI, le plus ancien temple bouddhique de Tokyo, construit en 628, avec la porte principale de « Foudre » équipée d’une énorme lanterne. Nous y faisons quelques photos , malgré les gouttes d’eau qui ne cessent de tomber et traversons le marché plein d’échoppes disposées comme les marchés de Noël et regorgeant de tous types d’objets typiques du Japon(poupées GEISHA , porcelaine , souvenirs…). Nous restons sur notre fin car la pluie et la nuit qui tombe très vite ne nous permettent pas de profiter au mieux de cet endroit magique. Nous y reviendrons dès que possible . Je vous dis pour ce soir ARIGATOO GOZAIMAS et SAYOONARA !!!!!!!

 

Premier octobre 2010 : kon’nichiwa ! Nous nous levons ce matin sous un soleil radieux et il fait chaud , c’est génial ! Après un petit-déjeuner servi dans notre chambre , nous allons directement au métro et il faut dire qu’après 48 heures d’apprentissage du réseau sous-terrain, nous nous déplaçons « les doigts dans le nez » mais pas encore tout à fait « les yeux fermés » dans ce gigantesque labyrinthe . Finalement , tout est tellement logique que la complexité apparente des premiers jours se dissipe peu à peu. Direction le parc YOYOGI où nous assistons au marché aux produits de l’île d’HOKKAIDO. Nous traversons les allées bordées de kiosques où l’on trouve de la nourriture : produits de la mer , biscuits , confitures , légumes et fruits , en particuliers les patates douces et les potimarons. C’est pour nous l’occasion de nous mêler à une population nippone qui vient là pour déguster , assis à de longues tables , les produits régionaux des îles. Après nous être nous-mêmes ravitaillés, nous retournons à OSAKUSA dont la visite d’hier soir avait été perturbée par la pluie. Aujourd’hui , c’est tellement plus beau ! Nous visitons le temple SENSOJI ainsi que le sanctuaire ASAKUSAJINJA qui sont des lieux de ferventes prières où les gens brulent de l’encens et jettent des pièces en guise d’offrandes puis marchons longuement dans le NAKAMISE , une rue qui va de la porte « KAMINARIMON » à la porte « HANZOMON » , d’une longueur de 250m et où se côtoient environ 90 boutiques célèbres datant de la période d’EDO. L'époque d'Edo ou période Tokugawa est la subdivision traditionnelle de l'histoire du Japon qui débute vers 1600 avec la prise de pouvoir par TOKIGAWA et se termine vers 1868 avec la restauration Meiji. Edo , l’ancien nom de TOKYO, est la capitale. Notre promenade se poursuit au milieu des échoppes qui foisonnent de souvenirs divers , somme toute assez kitch mais on y rencontre aussi des femmes en costume traditionnel , des perruquiers avec les coiffures typiques , des confiseurs, des restaurants.C’est un plaisir d’errer dans ce quartier tant les gens sont polis , respectueux, calmes, équilibrés, ouverts , modernes, sereins, bref un modèle pour beaucoup d’autres ethnies !!!! Nous rentrons à l’hôtel pour nous rafraichir et nous délasser un peu avant d’aller dîner .

Le 2 octobre 2010 : Hier soir, nous avons dîné dans la GOLDEN GAI ALLEY, quartier à la mode où on peut manger en buvant un verre dans la rue passante , en groupes le plus souvent. Nous nous sommes attablés à l’extérieur d’un restaurant , un peu désarçonnés de se sentir exclus de cette ambiance riante où nous ne comprenons rien. A la fin de notre repas , le serveur est venu nous apporter à chacun une coquille Saint-Jacques de la part d’un groupe de jeunes attablés près de nous. L’un d’entre eux s’est levé en tentant de nous dire en Anglais que ce petit geste à notre égard , c’était pour montrer l’hospitalité des japonais envers les étrangers et en s’excusant du peu de contacts possibles avec les étrangers à cause de la langue . Ce petit geste de leur part nous a beaucoup émus. Après notre repas et cette belle rencontre , nous sommes allée quelques instants de nouveau dans un quartier « chaud ». Finalement , il y a un commerce sexuel ouvert et libéré qui finit par lasser un peu. Entre cette approche d’une distraction libérée et les bars à jeux électroniques , nous ne voyons pas trop les autres moyens de nous éclater, le prix des boissons étant également assez prohibitif et rentrons pour prérarer la journée du lendemain. Elle débute à 9heures . Il fait très beau. Nous prenons le métro pour KAGURASAKA, un quartier resté traditionnel à l’intérieur d’une ville si excentrique. .Nous y trouvons des rues pavées , des restaurants traditionnels(les TYOTEI). Il y règne une atmosphère romantique et nous nous disons que s’il fallait choisir un quartier de TOKYO et devenir TOKYOIDES , se serait là que nous viendrionts Nous croisons des gens avec leur kimono tarditionnel, des ruelles cache-cache(KAKUREMBO-YAKOCHO), des sanctuaires où certains prient et agitent une grand corde équipée d’un bout de bois à l’extremité supérieure et qui , quand on l’active, tape sur une grosse partie métallique qui résonne , comme une cloche. Nous y croisons de minuscules bars, des cafés français, des restaurants italiens ou espagnols tenus par des expatriés, des petites maisons ornées de Bonzais, des épiceries familiales, des magasins présentant des accessoires de GEISHA : GETA(claquettes avec une semelle en bois), ombrelles , kimonos, articles de coiffure et autres. On peut acheter les traditionnels PAKO-YAKI, pâtisseries fourrées aux haricots rouges ou à la crème pâtissière. Notre promenade nous emmène, toujours sous un généreux soleil et une température de 26°, au « canal café » où nous louons un canot et allons déguster au milieu de l’eau, dans Tokyo, loin de toute agitation, notre bière KIRIN et nos gâteaux achetés dans une pâtisserie à la Française. Après cette petite escapade le soir commence à tomber en fin d’après-midi et nous n’aurons pas le temps de visiter tout le parc et tous les lieux de culture qu’il contient. Nous retournons vers la gare d’UENO en faisant un crochet par AMEYOKO , une rue étroite allant de la gare d’UENO à la gare d’OKACHIMACHI . On y trouve de nombreux magasins d’habits , d’articles divers , des poissons et aliments secs, accessoires de maquillage… et leurs crieurs et crieuses donc la voix aigue est parfois un peu dérangeante. Si on veut voir des nanas directement sorties des dessins animés jaonais, avec leurs jupettes , leurs chaussettes , les couettes de cheveux roses , et leur ai ingénu , c’est ici qu’il faut venir. Nous rentrons à l’hôtel avec des jambes endolories mais ravis de cette journée si belle et bien remplie.

Le 03 octobre 2010 : kon’nichiwa ! merci à tous pour tous vos fidèles commentaires qui nous font bien rire et bienvenue à ceux qui viennent de se brancher sur notre blog comme Corinne. Continuez , ça nous motive pour rester en contact chaque soir avec vous et vous faire profiter de nos découvertes. !!!!!!

 

Aujourd’hui , nous retournons à MEJI JINGU déjà découvert il y a 3 jours sous la pluie mais la météo est bien meilleure. Nous savions qu’il y avait un festival dolls et c’est l’objet de notre visite . Nous arrivons au temple où des milliers de poupées japonaises sont exposées comme autant de stars. Les gens arrivent avec des sacs remplis de ces merveilleuses créatures et les disposent sur des petits gradins en les saluant et en les remerciant de prendre soin de leurs filles. Certaines poupées sont assez infantilisées mais la plupart donnent un aperçu très subtil des habitudes vestimentaires de nos amis nippons . De plus , se dégagent de certaines reproductions l’air féroce des samouraïs , l’air sage des vieillards et la délicatesse des japonaises . Cette exposition est une réelle leçon d’histoire et je suis navrée de ne vous montrer que quelques modèles car nous avons du faire plus de 200 photos toutes plus belles les unes que les autres.

 

Le MEJI JINGU DOLLS FESTIVAL est dédié aux jeunes filles dans une famille et se produit le 3 Mars et en automne. C'est à ce moment que les familles prient pour la santé et le bonheur de leurs filles. Outre la collection de poupées exposée , les petites filles viennent en tenue de cour traditionnelle et nous vous en faisons partager quelques unes.

 

 

Après avoir assisté à ces événements , nous prenons le métro et vous emmenons dans le quartier AKIHABARA. Nous visitons en premier lieu l’église Orthodoxe Nicholaï Do et assistons aussi tout à fait par hasard à la fin de la messe dominicale donnée par un pope. C’est un moment émouvant où se mêlent croyance et chants religieux au sein d’une église , ce qui montre aussi l’extrême tolérance et l’ouverture d’esprit du peuple du soleil levant. Cette église de style byzantin a été construite par le grand prêtre NicholaÏ qui , de la Russie , s’est rendu au Japon.

 

La suite de notre programme est la visite du temple YUSHIMA SEIDO reconstruit en 1935. En ce lieu se trouvait autrefois une école privée qui fut déplacée à YUSHIMA. Rien d’extraordinaire pour cet endroit , mais comme il se trouve dans un petit parc avec un jardin d’enfants , nous y élisons domicile pour un pique-nique improvisé fait d’une excellent bière , la KIRIN , de quelques spécialités locales achetées dans une épicerie du coin et d’une excellente mousseline trouvée en route dans une pâtisserie française.

 

A quelques encablures se trouve le temple KANDA MYOJIN, ancien temple SHINTO, supposé ayant été construit en 730 et dédié à la prospérité des affaires , au bonheur de la famille et aux bonnes rencontres . C’est un très bel endroit où vous voyez Pierre faire le pitre avec un tonneau de SAKE sur la tête ou encore déguisé en Samouraï. Et comme les finances actuelles , à cause de ce merveilleux voyage , sont plutôt en balance négative que positive , Pierre va même jusqu’à offrir une offrande à KANDA MYOJIN pour qu’il redore son blason qui semble perdre un peu de son éclat !!!

 

Enfin , la visite du quartier se termine par la ville électrique (DENKI-GAI ). Cette ville naquit après la seconde guerre mondiale , lorsque le quartier autour de la gare se transforma en un marché noir de pièces détachées de radio. Plus récemment , Akihabara était réputé pour le matériel électronique neuf et d’occasion à bas prix. Aujourd’hui , le quartier est communément appelé AKIBA , le surnom que lui donnent les amateurs de mangas. Ce quartier est le lieu de rendez-vous favori des mordus de BD et de jeux vidéos. Ainsi , AKIBA a contribué au développement d’une culture « OTAKU » diversifiée ; les « maid cafés » et le « cosplay »(jeu de costume) sont désormais des phénomènes qui séduisent les fans de ces courants culturels japonais. Autour de la gare d’AKIHABARA , des jeunes filles habillées en soubrettes distribuent des tracts pour les « maid cafés » à thème : soirées pyjama, massages des pieds professionnels ou encore couvent catholique , tous avec des serveuses ne uniforme. Le droit d’entrée est de 5 euros/personne et ensuite , on consomme comme on veut( des boissons bien sur !!! vous avez vraiment l’esprit mal tourné…)

 

Eh bien , c’est avec des semelles bien usées et des pieds endoloris que nous rentrons à l’hôtel , en ayant pris soin de nous arrêter acheter du vin , des bières et des Sushis pour notre pitance de ce soir.

 

 

Le 4 octobre 2010 ; nous voici déjà arrivés au terme de notre voyage au pays des TOKYOISTES. Demain soir , nous prendrons l’avion pour HONOLULU et accrochez-vous bien , nous arriverons le matin du 5 octobre alors que le décollage se fera le 5 octobre à 22h00( nous aurons alors 19h de décalage avec TOKYO et gagnerons une journée de vacances!!!)

Mais nous ne pouvons pas quitter le JAPON sans assister à la cérémonie du Thé vert(pour Corinne qui nous a questionnés à ce sujet!)

Pour cela , nous nous rendons dans le jardin HAMA-RIKYU à TSUKISHIMA.

Le jardin Hama Rikyu signifie littéralement "jardin détaché du palais" ou "palais de la plage".

Autrefois réservé aux shôguns (chefs militaires), il est accessible au public depuis le Seconde Guerre mondiale.C'est l'un des plus beaux parcs de Tokyo.

C’est un jardin de promenade qui se trouve à proximité du quartier de Shiodome et dont la superficie est de 25 hectares.Iil est bordé sur trois côtés par une douve remplie d'eau de mer.

Le jardin existe depuis le XVIIe siècle et à ses débuts, il faisait partie d'une villa de la famille Tokugawa. Il est ouvert au public depuis 1946. C'est l’un des 29 « sites à la beauté exceptionnelle du paysage » du Japon, selon la classification du ministère de la culture

.Le jardin se divise en deux parties : la plus ancienne (époque d'Edo) au sud, et où se trouve une lagune qui se remplit à marée haute, et un jardin plus récent au nord, aménagé durant l'ère Meiji.

Le terrain où se situe le jardin était à l'origine une zone marécageuse en bordure de la baie de TOKYO, qui se remplissait d'eau de mer à marée haute. Il abritait deux cabanes construites pour la chasse au canard. En 1654, le marais est parteiellement comblé, afin d'y construire une résidence et un jardin . La villa brûle une première fois en 1725, avec tous les autres bâtiments, lors d'un grave incendie qui endommage tout le site. Le jardin est restauré et progressivement aménagé par les shoguns successifs, qui y font construire plusieurs maisons de thé, comme la « maison de thé de l'hirondelle » ou la « maison de thé du pin ».*

Le tremblement de terre de Kanto de 1923, puis les bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale provoquent des dégâts considérables. En novembre 1945, la famille impériale cède le jardin à la ville de TOKYO, et il ouvre au public le 1er avril 1946.Le 22 novembre 1952, le jardin obtient le statut de « site célèbre » ainsi que de « site de haute importance historique », selon la loi de protection des biens culturels.*

Cet endroit est par conséquent rempli d’histoire et on ne peut qu’être ému en arpentant les allées bordées d’arbres (des pins parasols principalement) et de fleurs . Nous sommes en automne et ne pourrons pas voir les champs de colza, d’iris , ‘hortensias , de trompettes de virginie et bien d’autres espèces , ni les pergolas de glycines qui fleurissent au printemps mais qu’à cela ne tienne , et malgré un ciel bien nuageux , nous apprécions les quelques fleurs que la saison nous offre notamment les hibiscus et les cosmos , alors qu’une subtile odeur de jasmin agrémente notre promenade

Dans ce jardin à l’allure d’oasis au cœur de la capitale, nous rencontrons différentes espèces d’oiseaux sauvages qui le fréquentent tout au long de l’année. On y piégeait autrefois les canards sauvages à l’aide de filets.

Notre promenade nous amène au pavillon de thé OCHAYA , construit en 1707 et qui recevait les Shôguns et leurs épouses ainsi que les nobles venus se détendre dans une atmosphère relaxante. Le bâtiment actuel est une reconstruction datée de 1983.

Pour 500 yens(moins de 5 euros) , nous y entrons pour y déguster le Maccha (thé vert en poudre) accompagné d’un gâteau japonais. Nous assistons à la cérémonie tu thé vert , version « light » car la vraie cérémonie peut durer 4 à 5 heures.

« La cérémonie du thé requiert des années d’entraînement et de pratique… bien que l’ensemble de cet art, comme ses détails, ne signifie pas plus que faire et servir une tasse de thé. La chose la plus importante consiste à ce que l’acte soit réalisé de la manière la plus parfaite, la plus polie, la plus gracieuse et la plus charmante possible. »

« Lorsque le thé est fait avec l'eau tirée des profondeurs de l'esprit dont le fond dépasse la mesure, nous avons vraiment ce que l'on appelle le chanoyu »

 

Quand on a lu ces deux jolies phrases , on comprend qu’assister à une vraie « cérémonie du thé vert » doit être un événement marquant dans une vie mais qu’il faut tout de même y être préparé psychologiquement.

Nous assistons à une forme « occidentalisée » de la cérémonie mais jouons le jeu avec beaucoup d’intérêt.

Notre thé vert en poudre(Maccha) est préparé de manière cérémoniale par une hôte expérimentée en kimono et est servi à un petit groupe d'invités .

La salle du thé est très calme et petite.. La taille typique du sol est d'environ 4 tatamis et demi. La taille de la plus petite salle du thé peut être de deux tatamis et celle de la plus grande est uniquement limitée par la richesse de son possesseur. Les matériaux de construction et les décorations sont délibérément simples et rustiques( quelques ombrelles , des paravents japonais, des tablettes à poêmes)

La conversation est gardée à son minimum. Les invités se relaxent et apprécient l'atmosphère créée par cette cérémonie, la beauté et la simplicité de la maison du thé et les décorations saisonnières appropriées.

Nous mangeons la friandise à l'aide d'un papier spécial appelé kaishi et en ce qui nous concerne , notre hôte nous dicte la procédure pour boire le thé mais de façon très simplifiée.

Dans la vraie version de la cérémonie du thé vert , le bol est servi aux invités d’honneur avec les « courbettes » qui sont échangées entre l’hôte et l’invité d'honneur. L’invité se courbe ensuite devant le second invité et lève son bol dans un geste de respect pour l’hôte. L’invité tourne le bol afin d'éviter de boire sur son avant, en boit une petite gorgée, murmure une phrase prédéfinie, puis prend deux ou trois nouvelles gorgées avant d'essuyer le bord, tourne le bol dans sa position originelle et le passe à l'invité suivant tout en le saluant. Cette procédure est répétée jusqu'à ce que tous les invités aient pris le thé à partir du même bol. Le bol est alors redonné à l'hôte. Dans certaines cérémonies, chaque invité boit dans un bol individuel, mais l’ordre dans lequel le thé est servi et bu est le même.

Une fois que les invités ont chacun bu le thé, l’hôte nettoie les ustensiles. L’invité d'honneur demandera à l’hôte d’autoriser les invités à examiner les ustensiles et chacun leur tour, les invités examinent et admirent chaque objet, incluant l’écope à eau, la boîte à thé, l’écope à thé, le fouet à thé, et, le plus important, le bol à thé. Les objets sont traités avec une extrême précaution et avec révérence car ils sont fréquemment sans prix, irremplaçables, des antiquités faites à la main, et les invités utilisent souvent un morceau de tissu spécial pour les tenir.

L’hôte récupère ensuite les ustensiles et les invités quittent alors la maison du thé. L’hôte les salue de la porte et la cérémonie prend fin.

Notre cérémonie à nous dure à peine une demi-heure puis nous reprenons nos chaussures laissées à la porte pour reprendre notre ballade qui nous mène à un ponton d’où nous prenons un WATER BUS pour une croisière de 45 minutes sur la rivière SUMIDAGAWA . 14 ponts plus tard , nous arrivons à la brasserie de la bière ASAHI, édifice surplombé d’une gigantesque « mousse-flamme » en or , signée du décorateur français STARCK et qui marque la fin de cette promenade en bateau.

Nous prenons le métro pour l’île de TSUKISHIMA où nous nous baladons le long de rues bordées de maisons traditionnelles habitées par des sujets souvent âgés et où beaucoup d’habitants circulent en vélo sur les larges trottoirs puis nous nous rendons dans le quartier d’IKEBUKURO où règne une atmosphère jeune , moderne et active. Nous espérions y voir encore quelques restes des festivités qui y ont lieu fin septembre mais celles-ci sont terminées depuis quelques jours déjà.

Nous rentrons à l’hôtel avant que le ciel menaçant ne nous tombe dessus. Nous nous arrêtons dans une des boutiques d’alimentation que nous connaissons bien maintenant : « 7 eleven » , « Lawson » , « familyMart » car on peut y acheter des plats traditionnels à emporter , réchauffés dans le magasin , et d’un rapport qualité/prix bien meilleur que dans les établissements de restauration qui sont très chers. De plus , on voit ce qu’on achète car au restaurant , la carte est le plus souvent en japonais et , à part les sushis , les autres plats nous sont inconnus. De même , dans ces boutiques , on trouve toute sortes de bières et de vins de différentes régions du monde. Pour ce soir , ce sera un vin du CAP pour moi et une KIRIN pour Pierrot.

Demain , nous quittons l’hôtel est tenterons une dernière visite , sans doute pour un bain dans les eaux naturellement chaudes d’ODAIBA avant de quitter le pays qui nous laissera une impression de quiétude et de très grand respect.

 

Le 5 octobre 2010 : Je commente la dernière journée à TOKYO. Nous sommes dans le train NARITA EXPRESS qui nous dépose à l’aéroport dans 1h20.

Cette journée se déroule sous un beau soleil. Nous sommes en T.Shirt, comme pendant toute notre semaine d’ailleurs.

Le métro nous emmène à RYOGOKU où nous commençons par visiter le EDO TOKYO MUSEUM. L’exposition permanente retrace l’histoire d’EDO du 16è au 18è siècle et celle de TOKYO du 18è siècle à aujourd’hui. Sont exposés de nombreux objets de ces différentes époques ainsi que des mannequins vêtus à l’ancienne. C’est un très agréable moment. L’exposition temporaire est une galerie de cadres avec des calligraphies , des estampes japonaises et des aquarelles qui nous en disent long sur la vie des habitants du Japon à ces époques.

Nous nous dirigeons , un peu plus loin , vers le Musée des SUMOS. On y retrace le parcours des plus grands vainqueurs.

Nous arrivons quelques centaines de mètres plus loin au TOKYO METROPOLITAN YOKOAMICHO PARK . Juste en face , une très jolie école privée a élu domicile dans un temple . Nous ne pouvons pas y entrer mais la vue de l’extérieur est superbe.

Le parc YOKOAMICHO renferme différents monuments comme le MUSEUM MEMORIAL GREAT KANTO EARTHQUAKER,, magnifique bâtiment avec une très belle pagode ainsi qu’ un monument à la mémoire des bombardements américains qui se sont déroulés sans interruption du 18 avril 1942 au 15 aout 1945 , tuant des milliers de personnes dont une majorité de civiles.

Avant de récupérer nos bagages à l’hôtel , nous nous rendons dans le quartier RAPPONGI , moderne et accueillant où nous prenons un goûter dans le MOHRI GARDEN , à ROPPONGI HILLS.

Ces dernières visites clôturent cette semaine nippone et nous adressons un très respectueux « sayoonara » à nos amis japonnais que nous reviendrons peut-être voir un jour , en avril , lorsque les cerisiers sont en fleurs…..

J’espère que le peu de choses que nous vous avons montrées vous aura fait voyager avec nous au pays du soleil levant et vous aura ravis autant que nous avons pu l’être. Cette semaine nous a épuisés  car il a fallu marcher entre 5 et 10km chaque jour mais ça valait la peine.