DECOUVERTE DU PANAMA

23 mars 25 : nous décollons de Roissy à 13h30. Vol durera 10h35 et à l’arrivée, il faudra retarder notre montre de 7 heures. Nous sommes avec nos amis, Jean et Florence et avons failli manquer l'avion à cause d'un changement de porte à l'aéroport. Nous avons couru environ 400 m pour entrer in extremis dans le Boeing787.

 

A l'arrivée à Panama city, il fait encore jour à17.30 heure locale et il fait 32°C.Nous prenons un taxi qui nous emmène à notre résidence hôtelière où nous passerons toute la semaine. Nous nous situons dans la nouvelle ville, à un endroit particulièrement stratégique, juste en face du Méridien.


24 mars 25 : nous quittons la résidence hôtelière villa del mar vers 9h00 et nous rendons en uber à 4 km, dans la vieille ville de Panama, Casco Viejo, Également connu sous le nom de San Felipe, casco viejo constitue le cœur de la vieille ville, célèbre pour ses restaurants et sa vie nocturne animés. Des salons à cocktails, des bars sur les toits et des restaurants internationaux bordent les rues ornées de fresques murales raffinées. Le quartier comprend des sites de l'ère coloniale tels que la cathédrale métropolitaine avec ses tours jumelles et le Palacio de las Garzas, siège de la présidence situé en front de mer. Des boutiques locales vendent des objets artisanaux traditionnels. Nous nous arrêtons pour un café à l'Hôtel casco viejo avant de continuer notre déambulation dans les rues animées décorées de chapeaux et bordées d'échoppes de souvenirs. Panama City est une ville moderne étonnante, notamment en raison de ses attractions uniques. Casco Antiguo, attenante à casco viejo a été déclarée au patrimoine mondial de l'UNESCO et présente une merveilleuse architecture coloniale espagnole et italienne. Le Panama possède également de splendides exemples d'architecture française, en raison de la présence française au cours de la dernière décennie du XIXe siècle, lorsque les Français ont tenté de construire le canal. A l'horizon se détachent les îles qui sont reliées par une route construite sur la mer. La ville possède un Bio Musée conçu par Frank Gehry. Connu également sous le nom de "pont de la vie", il explique comment le Panama émerge des mers et relie l'Amérique du Nord à l'Amérique du Sud. On y apprend long sur la biodiversité, la faune, les différentes ethnies qui vivent encore dans la jungle. Nous explorons les rues de Casco Viejo avant de déjeuner au restaurant finca del mar puis prenons un taxi pour l'écluse de Miraflores.


Le premier porte container qui passe la gigantesque écluse est l'Atlantic Buenavista venant du Nicaragua.Il avance à la vitesse de 1.7 nœuds , tracté de part et d'autre du chenal artificiel par de puissants cordages reliés à de puissantes machines qui guident les embarcations, les mules. Pour entrer dans le canal de Panama, Atlantique vers Pacifique, les bateaux, énormes porte containers comme voiliers, doivent franchir d'abord 3 écluses montantes qui vont permettre de les élever de 30 mètres. Ils naviguent ensuite sur le lac Gatun, puis franchissent 3 écluses descendantes, pour redescendre au niveau de l'Océan Pacifique. Le spectacle de toute cette stratégie mise au point par l'humain est époustouflant et expliqué par Morgan Freeman dans un film en 3D. Plus de 13.000 transits de bateaux ont lieu dans le canal chaque année. Il mesure 80 km de long et possède trois écluses (Lock) : Gatun, Pedro Miguel et Miraflores. Un voilier passe environ une nuit et une journée pour traverser le canal. La construction a débuté en 1880 sous pavillon français. En 1903, les USA ont racheté à la France les droits sur le canal pour 40 millions de S. Le 15 août 1914, le cargo américain Ancon est le premier bateau à emprunter le canal, le même jour que la déclaration de la guerre 1914-1918.22.000 personnes ont laissé leur vie pendant les travaux, essentiellement à cause de la malaria et la fièvre jaune. Des travaux d'élargissement pharaoniques ont été officiellement lancés le 3 septembre 2007lors d'une cérémonie à laquelle participaient l'ancien président américain Jimmy Carter ainsi que les chefs d'État du Salvador et du Nicaragua. La première tranche du chantier a été confiée à la société panaméenne Constructora Urbana S.A.Le canal de Panama a fêté ses 100 ans en 2014.


Le 25 mars 2025 : nous partons à 8h00 avec José, un taxi contacté par un agence. À une heure de la ville de Panama se trouve la communauté de Pararà-Purù, située sur les rives de la rivière Chagres, ou rivière « Los Lagartos », comme l'appelaient les Espagnols à l'époque coloniale. Notre aventure commence au port de Corotù. De là, une grande barque motorisée nous emmène vers un site entouré d'une végétation vierge ; Il s'agit du parc national de Chagres, d'une superficie totale de 129 000 hectares. Durant le trajet de 10 minutes le long de ce grand affluent qui alimente le lac Gatûn, lequel régule à son tour le fonctionnement du canal de Panama et fournit de l'eau potable à la ville et à la province de Colôn, on peut voir des enfants et des jeunes autochtones jouer ou se baigner sur les rives du Chagres qui se jette dans le lac Alajuela. Nous parcourons en taxi 35km de la côte Atlantique en direction de la côte pacifique qui se situe e à environ 80km.José et les 2 piroguiers nous emmènent auprès d'une cascade où une baignade nous rafraîchit.Il faut marcher environ 2 km pour atteindre la chute d'eau à travers la jungle.Au retour, on nous emmène en pirogue dans lacommunauté touristique de Pararà Purù.

 

Les femmes se montrent avec leurs parumas colorées (comme elles appellent leurs jupes), ainsi qu'avec de beaux cheveux longs ornés de couronnes de fleurs et d'autres accessoires. Les hommes portent l'amburâco, fait de perles en plastique, pour couvrir le guayuco, un pagne aux couleurs vives. Le chef du village nous parle de l'histoire de la communauté, de leur langage vernaculaire et nous présente la manière d'utiliser les fibres de palmier pour réaliser de nombreux objets très colorés. Les femmes nous apportent des cornets en feuilles de banane contenant des chips de banane plantain et des tilapias grillés. Le dessert est constitué d'un large plateau de papayes, melons, ananas et pastèque.


Après le repas, nous allons à la découverte du village et entrons dans l'école primaire où les élèves en uniforme recopient les phrases écrites au tableau en Espagnol. Dans la hutte la plus grande du village se dresse un marché artisanal où nous achetons 2plateaux en raphia.

Cette rencontre colorée et fort sympathique se termine par des chants et danses auxquels se mêlent les touristes. Vers 13h00, Il est temps de reprendre la pirogue avec José et les piroguiers pour rejoindre l'embarcadère et monter à bord du taxi de José.

Malheureusement, sur le retour vers Panama city, un barrage de manifestants nous empêche de poursuivre notre route. Nous sommes bloqués durant 6 heures. La route est jonchée de pneus et de cailloux. La mutinerie serait provoquée par des squatteurs qui n'ont ni eau ni électricité. Ils exigent une citerne d'eau qui leur sera apportée quelques heures plus tard.

 

J'en profite pour expliquer que la monnaie locale est le Balboa mais n'est pas utilisée. On paie tout en dollars ou en euros puisque les 3 monnaies ont à peu près la même valeur. En revanche, les pièces de balboa sont utilisées pour rendre la monnaie !


26 mars 25: Nous prenons à 8.30 le bus panoramique à 2 étages qui s'arrête aux endroits suivants :

1)Place des boutiques Balboa 2) Parque Urraca 3) Point Panama 4) Vieille ville 5) My Town (CerroAncon) 6) Albrook Mall 7) Cité de la connaissance 8) Écluses de Miraflores (Canal de

Panama) 9) Centre-ville d'Amador 10) Biomusée11) Punta Culebra 12) Buccaneers 13) ÎleFlamenco 14) Île Perim / Sabroso Panama 15) Vieille ville 16) Marché aux fruits de mer.

Nous nous arrêtons tout d'abord au Bio-Musée, de construction moderne, en formes de cubes décalés et multicolores. Le midi nous descendons sur l'île Flamenco où nous déjeunons au restaurant lefios et carbôn, face à la Marina. Avant d'atteindre l'île Flamenco, il y a les îles de Naos et Perim, reliées par une chaussée. Cette voie, connue sous le nom de chaussée d'Amador , a été construite avec des matériaux extraits lors de la construction du canal. Les travaux de construction de l'île Flamenco ont commencé à la fin des années 1990 et aujourd'hui, un grand nombre de yachts et de méga yachts locaux et internationaux accostent dans le port de plaisance.

 

 


27 mars 25. Nous partons pour la vallée de Anton. José vient nous chercher à l'hôtel et nous prenons la route vers la ville d'Anton que nous atteignons après 3h de route. La ville se trouve dans un ancien cratère volcanique à 600m d'altitude. La ville possède une route principale, appelée avenue centrale ou rue centrale, qui traverse la ville d'est en ouest. Il y a un marché public le dimanche, fréquenté par les panaméens vivant dans la région. La vallée possède un petit musée, un petit zoo , un serpentarium et un jardin qui présente plus de 100 espèces d'orchidées de la région.

 

El Valle de Anton s'est formé il y a plusieurs millions d'années après l'effondrement d'un volcan massif. Aujourd'hui, cette région est un véritable havre de paix où l'on peut admirer des paysages volcaniques uniques. Ce qui rend cette vallée encore plus spéciale, c'est son climat doux toute l'année, une vraie aubaine au Panama où la chaleur peut parfois être accablante. Nous empruntons à 10h30 le sentier de la Piedra Pintada situé près d'El Valle de Antôn avec Antonio, un guide local. C'est un lieu fascinant à découvrir pour les passionnés d'histoire et de randonnée. Le parcours commence à environ 15 minutes à pied du centre-ville et nous mène à un site historique impressionnant, où l'on trouve des pétroglyphes gravés dans la pierre par des indigènes il y a plusieurs milliers d'années. Ces dessins symboliques gravés dans la pierre représenteraient la carte de la région et raconteraient la résistance au XVIe siècle des Indiens de la vallée contre les Espagnols. Mais aucune certitude n'existe encore sur la signification de ces pétroglyphes.


L'itinéraire dévoile des vues magnifiques et peut se combiner avec d'autres randonnées dans la région, comme celle du Cerro la Cruz ou du sentier Por la Comunidad. La randonnée dure 2heures et nous emmène sur un point de vue sur le cratère. Nous arrivons sur le nez de la India dormida que nous aurions vu de toute sa longueur si nous avions pris un autre chemin. Notre guide parle des familles disséminées dans la jungle, dans des maisons en torchis et de leur vie difficile. Les enfants vont à l'école primaire dans la vallée et doivent se lever chaque matin à 5 heures pour prendre les chemins escarpés.

Nous déjeunons chez Carlitos en compagnie de José et dégustons un casado, plat typique composé de viande ou poissons grillés, riz et pois.Nous allons ensuite aux sources thermales de Pozos contenant plusieurs bassins d'eau volcanique à 35°C qui nous ressourcent et relaxent nos muscles. L'hygiène est cependant douteuse et l'eau paraît sale. Nous terminons notre visite d'el valle de Anton par la visite du marché artisanal.

 

On y fait le plein de fruits et légumes puis flânons au milieu des objets d'artisanat local tels que les hamacs colorés, les chapeaux panaméens traditionnels, les bijoux artisanaux, les sculptures en bois ou en pierre à savon, ou encore de petits vases ou figurines en céramique souvent peints à la main. Nous reprenons la route vers Panama city à16h00.


28 Mars 25 : nous décidons de partir pour I’île de Taboga. Il n'y a plus de place sur le ferry que nous aurions dû réserver auparavant et prenons un bateau privé à puerto Perico . Nous arrivons sur l'ile 30 minutes plus tard. Nous profitons de la plage pendant 1h30 avant d'aller au restaurant sabor Isla, face au ponton. Nous apprécions la bière locale Atlas golden. D'habitude, nous dégustons la bière Panama et balboa . Avant de quitter l’île, nous nous promenons dans le village et visitons l'église de Taboga. Lîle de Taboga(où Île des fleurs) a été découverte en 1513 et nommée à l'origine Isla de San Pedro par l'explorateur Vasco Nédiez de Balboa. Son nom actuel vient de l'indien aboga qui signifie « abondance de Poissons. » Durant la période espagnole (de 1515 à 1840), l’île et la baie de Taboga sont les points de départ de plusieurs expéditions pour la découverte et la conquête de l'Amérique du Sud, dont celle de Pizarro. Au XVIle siècle la baie est infestée par les pirates comme Henri Morgan, après le sac de Panama, et Francis Drake. La période anglaise (1840-1882) est appelée l'âge d'or de Taboga.

 

De 1882 à 1904, durant la période française, un sanatorium est construit sur l'île et qui est connu par la suite sous le nom de « Aspinwall ».Paul Gauguin y séjourne quelque temps, entre mai et juillet 1887, avant de rejoindre la Martinique. De 1905 à 1960, durant la période américaine,l'île sert de base d'entraînement et de lieu de repos pour les militaires américains.


Pendant la Première Guerre mondiale,« Aspinwall » devient un camp d'internement pour les prisonniers allemands. En face de la Plaza San Carmen, cette petite église blanche, classée monument historique, serait la seconde plus ancienne du continent. A l'origine en bois, elle fut érigée peu après la fondation du village en 1524. On y vénère les saints patrons de l'île, la Virgen del Carmen et San Pedro , Saint Pierre étant le patron des pêcheurs et des poissonniers. Devant l'église, la petite place constitue le cœur du village. Les enfants y jouent au basket ou au football. Plus loin, on découvre la maison en ruine où vécut Paul Gauguin en 1887. L'orage s'annonce et approche depuis Panama city. Nous revenons à l'embarcadère et reprenons le bateau avec onze autres touristes sous une pluie tropicale battante


29 mars 2025: José vient nous récupérer à l'hôtel et nous emmène sur un embarcadère. Nous embarquons pour une éco-aventure inoubliable avec une visite exclusive à travers le canal de Panama, en croisière sur le magnifique lac Gatûn, alimenté par le fleuve gatûn, jusqu'à l'enchanteresse île des singes de Panama. Nous commençons la croisière par la rivière Chagres, l'un des principaux affluents du canal. Au cours de la navigation, nous observons et naviguons à côté des énormes navires qui traversent le canal dans les deux sens. Cette aventure nous emmène au cœur de la forêt tropicale humide où nous rencontrons une flore et une faune variées qui vivent dans cet environnement luxuriant. Avec plus de 160 espèces d'animaux sauvages et 25 espèces d'oiseaux protégés, cette expérience est un paradis pour les amoureux de la nature. Le point fort de l'excursion est la visite de l'habitat des singes, notamment des capucins, des tamarins bicolores et des singes hurleurs. José nous emmène ensuite au Gamboa Sloth Sanctuary où nous avons rendez-vous avec des grenouilles connues pour leur toxicité et leurs couleurs vives, lesquelles signalent à des agresseurs potentiels qu'elles portent un venin. Elles peuvent tuer plusieurs éléphants et se trouvent dans un espace dédié où il vaut mieux ne pas mettre les pieds. Elles sont rouges, jaunes ou vertes. Loophaga pumilio ou dentellière à fraise est reconnue comme l'espèce la plus venimeuse de son genre, Oophaga . Sa peau contient de puissantes toxines qui lui servent de mécanisme de défense contre les prédateurs. Carnivore, cette grenouille chasse de petits insectes comme les fourmis et les grillons parmi les feuilles des forêts.


Un peu plus loin, se trouve le sanctuaire des papillons où l'on observe, entre autres espèces, le Morpho bleu, sans conteste l'une des espèces les plus emblématiques du Panama. Connu pour ses ailes bleues irisées envoûtantes, son apparence est tout simplement enchanteresse. Le jardin des orchidées est intéressant mais surtout, nous sommes ravis de découvrir dans leur état semi naturel 2couples de paresseux dont l'espèce est en grave voie d'extinction. De retour à Panama city, dans le taxi, nous affrontons une averse torrentielle qui ne dure que quelques minutes puis déjeunons au marché aux poissons, certestrès bruyant, mais où l'on peut déguster de délicieux ceviche au son d'une live musique organisée par une sorte de Cow boy...

Nous rentrons à l'hôtel à pied après une promenade de 4km qui nous emmène le long d’un joli parc où nous découvrons des ratons laveurs se prélassant ou jouant sur la Corniche.Pour clôturer notre passage au Panama, nous retournons une dernière fois à la piscine du roof top de l'hôtel qui dévoile en contre bas la ville avec sa circulation intense, ses gratte-ciels et

tout au fond les 3 îles reliées à Panama city par une route construite sur la mer. La vue sur la vieille ville de Casco Viejo est absolument sublime. Nous prenons un dernier uber en direction du roof top de l'hôtel Oasis dans le Casco Viejo où nous prenons repas et cocktails avant une dernière balade dans le quartier animé de la vieille ville.

 

Le Panama s'est révélé être une découverte très intéressante. La ville de Panama city est très vivante et moderne. Nous ne pensions découvrir que le fameux canal mais avons rencontré la jungle, les animaux , les tribus ancestrales et une population très agréable. Une destination à recommander ...